En voilà un petit trotte-menu que nous connaissons plutôt mal.
Crédit photo wikipédia |
Le muscardin est un petit rongeur nocturne et farouche qui fait partie des micromammifères au régime essentiellement végétarien. Comme le loir et le lérot, il appartient à la famille des Gliridés. Son nom viendrait de l'odeur de musc que son pelage dégage.
Belle et heureuse année 2021!
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Le Muscardin, emblème de la haie : préserver les haies est donc un enjeu de conservation majeur pour l’espèce
Les populations de Muscardin sont en déclin dans certaines parties de son aire de répartition du fait de la destruction et de la fragmentation de l’habitat (Royaume-Uni, Suède, Allemagne, Pays-Bas, France, etc.). Les modifications de pratiques agricoles et sylvicoles engendrent des conséquences importantes pour cette espèce. Ainsi, l’arasement des haies entraînant la disparition du bocage, la banalisation des boisements, l’intensification de l’agriculture, le nettoyage des sous-bois et des zones de fourrés, les tailles de haies et les coupes forestières lors des périodes sensibles et l’utilisation de biocides agricoles agissent en synergie et participent au déclin de certaines populations. Ces effets néfastes sont d’autant plus conséquents que le Muscardin ne parcourt pas de grandes distances (maximum 1200 mètres pour les jeunes nés au printemps, les adultes étant quasi-sédentaires) et ne se déplace pas au sol. La possibilité pour les animaux de rejoindre d’autres habitats plus préservés est donc drastiquement réduite.
Le Muscardin est une espèce intégralement protégée par la li française. Son classement dans l’article 2 confère également une protection, malheureusement plus théorique que réelle, à son habitat. La disparition des haies à laquelle nous continuons d’assister ne fait qu’illustrer la faible prise en compte du rongeur dans les pratiques actuelles malgré de la législation en vigueur.
La protection de l’espèce passe par la préservation des haies et de boisements diversifiés au sous-bois dense, l’entretien des taillis, la conservation de zones de fourrés et de clairières buissonnantes. Il est également nécessaire de penser à une échelle paysagère plus globale et d’assurer des corridors boisés entre les différents patchs arborés afin de permettre aux individus de se déplacer aisément et de pouvoir se réfugier dans d’autres sites en cas de destruction.
Outre leur intérêt pour le Muscardin, les haies constituent de véritables passages et lieux de vie pour de nombreuses espèces de chauves-souris, d’amphibiens, de reptiles ou d’insectes. Elles participent entre autres au maintien des sols, à l’épuration et à la régulation de l’eau et à la protection du bétail. Préservons nos haies pour un paysage vivant !
Source Extrait d'un article d'Openfield par Gaëlle Caublot
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