9 août 2019

170-01 - Ours blanc dubitatif, pour Isabelle

Pour les 170 ans du premier timbre poste français, j'adresse à Isabelle ce plantigrade qui sera beaucoup présent dans cette série :  tout comme nous, les céramistes s'inquiètent de son sort dans les toutes prochaines années, tant la fonte des glaciers et de la banquise où il vit s'accélère.
Céramique raku réalisée par Lisa Wilkinson - Alberta Craft Gallery - Edmonton
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VICTIME DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le changement climatique constitue la principale menace pesant sur l’ours polaire. Si la fonte des glaces se poursuit au rythme actuel, la surface de son habitat estival se sera contractée de plus de 40% d’ici le milieu du 21ème siècle, faisant diminuer sa population de plus de deux tiers.

Changement climatique :  Les ours polaires dépendent du succès de leur chasse au printemps et au début de l’été pour survivre, se reproduire et allaiter leurs petits. La disparition de la banquise réduit cependant leur territoire de chasse. L’ours polaire est un prédateur très spécialisé dans la chasse aux phoques, et autres mammifères marins. Les scientifiques estiment qu’un individu adulte a besoin de 50 à 60 phoques par an pour survivre.
Le phoque est la proie qui répond parfaitement aux besoins de l’ours en lui fournissant une grande quantité de graisse. Il est chassé à l'affût. L’ours attend à proximité du trou de respiration que le phoque remonte à l’air libre pour le capturer.
Avec la réduction de la surface de la banquise, la période de chasse de l’ours blanc se raccourcit, d’où l'allongement de son jeûne et un état de santé qui décline. Des ours en mauvaise santé peuvent présenter des taux de reproduction plus faibles - qui peuvent conduire à une raréfaction de l'espèce au niveau local. Des scientifiques ont démontré que la cause principale de mortalité chez les oursons était le manque de nourriture, et notamment un lait trop pauvre en graisse. A cela, s’ajoute des cas de cannibalisme des grands mâles qui peuvent s’attaquer aux oursons en période de disette.
Enfin la glace, moins épaisse, peut dériver au gré des vents et courants, emportant les ours en pleine mer. Les animaux doivent alors s’épuiser à nager pour trouver des plaques de glace plus hospitalières ou regagner la terre ferme.

Pollution chimique : Emmagasinés par les différentes espèces tout au long de la chaîne alimentaire, les polluants comme le mercure s’accumulent dans la graisse de l’ours, pouvant causer chez lui des anomalies congénitales et détériorer son système nerveux. Les polluants organiques persistants (POP) comprennent un grand nombre de substances dangereuses. La plupart d'entre elles est officiellement interdite mais leur élimination du milieu est très lente et persistent pendant de nombreuses années. Présents en Arctique, leurs effets sur les ours polaires sont encore à l’étude.
Développement de nouvelles activités économiques : L’exploitation du pétrole et du gaz peuvent entraîner des dérangements de la faune et augmenter les risques, non seulement de conflit avec les hommes, mais aussi de marée noire ou de pollution par les hydrocarbures.

Source : WWF

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