22 novembre 2023

14e JMFTA - Rosaces et formes géométriques soufflées et canivet ancien, de Fuschia

Que de belles couleurs dans ce courrier avec faux-timbre d'artiste réalisé par Fuschia! 

Je ne connaissais pas du tout le "blo-pen", jeu pour les enfants qui se présente sous la forme de feutres aux couleurs variées où l'on peut souffler à travers le bouchon sur des pochoirs, ce qui rend un effet "aérographe" tout à fait sympathique.


A l'intérieur de sa carte aux multiples couleurs, Fuschia a glissé un cadeau tout à fait particulier :
Comme vous le savez je suis athée et ce n'est donc pas la première communiante sur laquelle j'ai envie de  m'attarder. 

Non, ce que j'apprécie tout particulièrement, c'est le travail de découpage de la dentelle papier, pour ce canivet datant probablement de 1860. Il a appartenu à la maman de Fuschia et à sa grand-mère auparavant et c'est cela aussi qui me touche infiniment.

Merci beaucoup Fushia pour cet envoi magnifique et pour ce cadeau émanant de ton patrimoine familial. 
*** 
La Société Turgis et Fils - Paris - 
1820-1923

Editrice de cette magnifique carte-dentelle, cette  maison était spécialisée dans l'édition d'estampes et d'images religieuses des années 1820 jusqu'à 1923. Sur Gallica.fr  on peut trouver le catalogue du fond de commerce de L. Turgis et Fils, de 1896,  il contient 66 pages d'articles en tout genre : la "production" d'images religieuses était très florissante au 19e siècle. 

Belle histoire industrielle nimbée de religion au 55 rue Saint-Placide, presque à l’angle avec la rue de Rennes. Ce solide bâtiment abrite depuis quelques années ce que son propriétaire appelle un "temple de la beauté", un magasin de parfums portant le nom de Sephora, épouse de Moïse.

Avant d’être dévolus à l’industrie du luxe, les lieux avaient été construits pour fabriquer des images pieuses en série. Sujets mystiques pour livres de prières, images pour enfants, cachets de première communion, souvenirs mortuaires, chemins de croix, canons d’autel, scapulaires et autres objets de dévotion : à la fin du dix-neuvième siècle, les articles religieux s’arrachent, et le catalogue de la maison Turgis est suffisamment large pour répondre à toutes les demandes.
L’entreprise avait été fondée en 1820 par un certain Jean-Baptiste Turgis, venu de Normandie et installé rue Saint-Jacques, alors la grande rue des marchands d’estampes. Reprise à sa mort par sa veuve en 1825, puis par leur fils Louis, l’affaire passe en 1887 aux mains des petits-fils.

Chaque changement de propriétaire est l’occasion d’un déménagement. La veuve Turgis avait fait bâtir deux immeubles rue Serpente, son fils avait suivi l’exemple rue des Ecoles. Les petits-fils, eux, jettent leur dévolu sur la rue Saint-Placide, à quelques pas de la place Saint-Sulpice qui forme à cette époque l’épicentre du commerce des livres, images, crucifix et autres articles religieux.

source / https://lafabriquedeparis.blogspot.com/2013/08/images-pieuses-rue-saint-placide.html

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