Comme cela, l'air de rien, en deux coups de crayons de couleurs, sur une banale feuille de carnet, Marc a croqué une jeune fille en jean, accroupie pour caresser une jolie minette toute noire qui m'a fait penser immédiatement à ma Myrtille (d'autant que j'étais partie quelques jours en Bretagne et qu'elle me manquait beaucoup) .
Lorsque mes doigts carressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique....
(Charles Baudelaire)
C'est le commentaire que j'ai fait sur Instagram en voyant son dessin publié, mais j'ignorai alors qu'il en ferait pour moi un envoi d'art postal!
Merci beaucoup Marc, j'admire ta facilité à croquer les scènes de la vie courante, ou bien les passants qui t'interpellent dans leurs attitudes familières : en regardant tes oeuvres, on a presque l'impression que le dessin c'est facile, mais non bien sûr, ce n'est qu'une illusion, car seuls les très grands dessinateurs et peintres ont cette faculté.
Merci pour ce beau cadeau et merci aussi pour le poème de Charles Baudelaire, dont voici le texte complet.
Le Chat
Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d’agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
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