Vincent sait combien j'aime les photographies de Robert Doisneau, notamment toutes celles où il a su si bien capté l'univers de la rue avec les habitants de quartier populaire, ou bien, les jeux des enfants : il a su nous transmettre avec bonheur la vie de ces années-là, et heureusement car il s'agit d'un passé désormais tout à fait disparu.
Pour son mail-art, Vincent a utilisé la première et la dernière de couverture d'un livre - Mes gens de plume Éditions La Martinière, 1992- où Robert Doisneau a juxtaposé une photo des écrivains qu'il rencontra comme Colette, Paul Eluard, Jacques Prévert et bien d'autres, avec un extraits de leur oeuvre.
Merci à Vincent pour cet envoi, et merci à Monsieur Doisneau pour l'ensemble de son oeuvre.
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Robert Doisneau (1912 - 1994)
Né le 14 avril 1912 à Gentilly (Val d’Oise) dans une famille de petits bourgeois toute vouée à la cause de l’entreprise familiale de plomberie, Robert Doisneau passe une enfance difficile dans une ambiance imprégnée par des valeurs rigides de sérieux et d’application.
Robert Doisneau est décédé le 1er avril 1994 à Paris, quelques jours avant ses 82 ans.
Sa scolarité n’est pas non plus un long fleuve tranquille au sein de la petite école communale de Gentilly et c’est avec un grand soulagement que son entourage le voit réussir le concours d’entrée à l’école Estienne en 1925.
Les deux dernières années de sa vie sont hélas également marquées par le triste et trop médiatisé procès du “baiser de l’hôtel de ville” (photographie prise en 1950). Cette affaire de droit à l’image laissera Robert Doisneau très amer et désabusé. C’est un artiste déjà très fatigué par une vie certes bien remplie mais peut-être aussi par l’énorme déception de cette mauvaise “farce” qui disparaît le 1er avril 1994 à Paris.
Le diplôme de graveur-lithographe en poche, Robert Doisneau est formé à la photographie par André Vigneau. Il devient rapidement photographe indépendant pour l’agence Rapho.
Il vend ses clichés à la plus part des magazines français mais aussi internationals. Reçoit le prix Kodak en 1947 et le prix Niepce en 1956. Ce pechêur d’images est célèbre pour ses clichés d’écoliers et d’individus croisés dans les rues de Paris, tel le couple s’échangeant Le baiser de l’Hôtel de Ville.
Mais ces oeuvres remplis de légèreté et d’humanisme font parfois oublier le caractère révolté du photographe, s’évertuant à traduire par images sa haine de la guerre, ses inquiétudes vis-à-vis du capitalisme et de ses méfaits dans la banlieue.
Il a immortalisé Braque, Picasso, Giacometti, Léger, Carné et bien d’autres. Une exposition au MOMA de New York en 1951 le consacre au niveau international. Deux films lui rendent hommage : Le Paris de Robert Doisneau de François Porcile en 1973, et Bonjour monsieur Doisneau de Sabine Azéma en 1992.
Robert Doisneau a publié ses photographies dans de nombreuses revues : Caractères, Fortune, Life", Match, PicturePost, Plaisir de France, Point de Vue, Réalités, Regards, La Vie Ouvrière.
Photographe des petites personnes, Robert Doisneau au même titre que Henri Cartier-Bresson aura été l’un des plus grands photographes du 20ème siècle. Très proche des gens et connu pour son énorme gentillesse, il aura immortalisé avec douceur, réalisme et parfois humour 60 ans de la vie des français sans aucune prétention mais avec une telle passion qu’aujourd’hui et pour longtemps encore, son travail fait référence.
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