Le voilà enfin arrivé ce mail-art bien joliment composé par Nadine, à propos de cette héroïne mal connue, qui s'est particulièrement illustrée au service de l'armée de la Loire pendant la guerre de 1870.
Il s'agit de Juliette Dodu (Saint-Denis de la Réunion, 15 juin 1848 / Clarens, 28 octobre 1909), une héroïne de la guerre franco-prussienne de 18701871, première femme décorée de la Légion d’honneur. Elle réussit à capter les communications télégraphiques de l’ennemi et sauva ainsi un corps d’armée.
Merci beaucoup Nadine pour cet envoi : je n'avais absolument jamais entendu parler de cette femme engagée (mais il y en a tellement d'autres, qui sont les grandes oubliées de l'histoire).
Tu vois, il ne fallait pas désespérer, tout finit par arriver : et si son acheminement a été long, ce mail-art m'est parvenu en excellent état, alors que tu avais osé le laisser circuler sans protection. Bravo Nadine!
***
Lucie Juliette Dodu est présentée comme une espionne française et une héroïne de la guerre de 1870.
Elle est la première femme en France à recevoir la médaille militaire et la Légion d'honneur à titre militaire.
Elle naît à La Réunion, d’une famille originaire du département de l’Indre. Deux ans après sa naissance, son père meurt de la fièvre jaune. Sa mère, une créole née Desaïffre de Pellegrin, se remarie et donne naissance à deux autres enfants, dont Camille, future épouse d'Odilon Redon. En 1864, Juliette, à seize ans, quitte la Réunion pour l'Hexagone avec sa famille. Mme Dodu, veuve à nouveau, obtient, grâce au soutien de l’impératrice Eugénie, la direction d’un bureau télégraphique à Pithiviers (Loiret) où Juliette est employée auxiliaire.
C’est au cours de la guerre de 1870 que Juliette se serait illustrée : Les Prussiens investissent Pithiviers le 20 septembre 1870, le bureau du télégraphe est occupé par ces derniers, Madame Dodu et sa fille ne logent plus qu'au premier étage de la maison du télégraphe. Le fil du télégraphe passant dans sa chambre, la jeune fille de vingt-deux ans a alors l’idée de bricoler une dérivation. Ayant conservé un appareil récepteur, elle peut ainsi intercepter les dépêches des occupants.
Pendant dix-sept jours, la jeune fille fait parvenir ces dépêches aux autorités françaises sans que les Prussiens ne le remarquent, sauvant ainsi la vie des 40 000 soldats du général Aurelle de Paladines. Le montage de la dérivation découvert, les Prussiens traduisent Juliette Dodu devant la cour martiale où elle est condamnée à mort, mais l’armistice est signé avant son exécution, et Juliette Dodu est graciée puis libérée par le prince Frédéric-Charles de Prusse qui demande à lui serrer la main.
Source : Wikipédia
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire