26 avril 2025

VSS "Je t'accuse" : une chanson percutante de Suzane contre le laxisme de la Justice

Au nom de la sororité, je remercie Suzane, Andréa et toutes les autres femmes présentes dans ce clip pour dénoncer tous les abus subis par les femmes victimes de violences sexuelles ou sexistes, passés sous silence depuis tant et tant d'années avec la complicité non avouée des pouvoirs publics, afin  que la justice s'exerce pour elles comme pour tous les autres citoyens de ce pays. 

Je vous remercie de relayer cette chanson, de la faire écouter un maximum afin de changer les mentalités. La peur doit changer de camp!

Vidéo publiée sur  sur la chaine Youtube de Suzane
Chanson écrite par Suzane, composée par Suzane et Valentin Marlin - Clip réalisé par Andréa Bescond Ce clip est porté par des victimes de VSS (violences sexistes et sexuelles) et militant.e.s qui ont choisi de se tenir ensemble pour faire exister leurs voix et celles de toutes les victimes. Nous les remercions sincèrement pour leur confiance, leur courage et leur engagement :

Charlotte Arnould, Caroline Darian, Lyes Louffok, Sandra NKaké, Clara Achour & Hélène Martinelli du collectif Notre Ohrage, Eve Simonet, Miranda Starcevic, Catherine Ringer, Muriel Robin. Ainsi qu’Isabelle B, Caroline B, Emmanuelle C, Leslie C, Marie C, Ty CL, Camille D, Silvia de P, Justine D, Elise D, Julie F, Eugénie F, Zoé F, Vanessa F, Alisse G, Chloé G, Emeline G, Aude G, Jennifer G, Marie J, Emma J, Sofia L, Magali L Thomas M, Dimitri M, Karine M, Charlie N, Aïko O, Morgane P, Mélanie R, Adèle R, Lola S, Slavica S, Marika T, Caroline T, Anne T. Merci aux danseuses : Déborah Moreau, Fanny Rouyé, Marion Gallet, Shirley Demoison, Tatiana Seguin et Tishou Kane. 

La totalité des droits éditoriaux de cette chanson sera reversée à la Fondation des Femmes en soutien à leurs combats. Merci à eux et tout particulièrement à Jessica Ohayon pour son aide sur la mise en place de ce projet. Pour soutenir la Fondation des Femmes et faire reculer les inégalités, rendez-vous sur fondationdesfemmes.org

Voici les paroles de cette chanson publiées sur instagram sur le compte de suzanemusique

D’abord y’a eu Gisèle
Et puis y’a eu Sophie
Lisa, Kadhija
Et Marie
Et ma copine Claire
Et puis y’a moi aussi
Et puis toutes celles
Qui n’ont jamais rien dit

Mais t’en as rien à faire toi
Ce sera qu’un nom de plus
sur la liste
Dans un fait divers,
dans un tiroir
Des tonnes de vie
Classées sans suite

Mais tu vas rien faire toi
C’est bien ça le problème
Justice est ce qu’on doit
Te faire nous même ?

Car Je t’accuse
De fermer les yeux
Alors que t’as tout vu
Je t’accuse
Fais pas l’innocente
T’as rien fait quand t’as su
Je t’accuse
Main droite levée
Je t’accuse
Et j’assume

T’étais où ?
Sûrement que t’existes pas
Pourquoi t’es jamais là
Quand on ne croit plus
Qu’en toi ?

Demande à tous les gosses
que tu ne protèges pas
Tous les monstres ne sont pas
Que dans les salles de cinéma

Mais t’en as rien à faire toi
Ce sera qu’un nom de plus
Sur la liste
Dans un fait divers, dans un tiroir
Des tonnes de vie classées sans suite
Mais tu vas rien faire, toi
Ou faudrait qu’on t’harcèle
Justice est ce qu’on doit
Te faire nous même ?

Car Je t’accuse
De fermer les yeux
Alors que t’as tout vu

Je t’accuse
Fais pas l’innocente
T’as rien fait quand t’as su

Je t’accuse
Main droite levée
Je t’accuse
Et j’assume

Pour toutes celles que la violence
a condamné au silence
Je t’accuse
Pour celles qui avaient prévenu
Et que t’as jamais entendu
Je t’accuse
Pour celles qui prennent
la plus lourde des peines
Pour les victimes
de ton système
Je t’accuse
Et j’assume.
***

Nous savons tous et toutes maintenant qu'il y a une sorte d'amnésie traumatique qui empêche les victimes de réagir immédiatement après de telles violences. 

Au premier quart de ce 21e siècle, il me semble plus que nécessaire   :
- que les délais de prescription tombent dans ces affaires-là, 
- que la parole des femmes ne soit pas systématiquement mise en doute, surtout si l'agresseur est une personne bien "considérée" dans la société. 
- qu'on entende les plaignantes dans les postes de police, qu'on les écoute vraiment ; qu'on accorde du temps et des moyens aux policiers pour instruire les plaintes déposées 
- qu'on fasse en sorte que la Justice ait aussi les moyens humains et financiers pour instruire les dossiers qui leur remontent.

Regardons les chiffres, ils sont terriblement parlant : 
en 2025 :    46 féminicides déjà au 20 avril 
en 2024 : 136 féminicides 
en 2023 :   96 féminicides
etc....
sachant que ne sont pas décomptés là les suicides des femmes qui ne supportent plus les coups et la violence de leur mari ou compagnon....

Merci Suzane d'assumer tes mots, ils sont forts, ils sont vrais!

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