1 juillet 2022

Nadar, inventeur, écrivain et photographe, pour Claire

Ma toute nouvelle correspondante, Claire, aime le bricolage en partant de récupération, et la couture mais je ne sais pas du tout ce qui lui ferait plaisir comme thème en art postal, qu'elle pratique depuis assez peu de temps.

Comme j'ai retrouvé une coupure de presse à propos de l'un de ses voyages en ballon, et que j'avais en stock les timbres édités en 2020 pour le 200e anniversaire de sa mort,  je me suis mise en tête de lui faire (re-)découvrir Nadar. 

Ce personnage surtout célèbre pour ses photographies avait bien d'autres pôles d'intérêt dans la vie. C'était un écrivain, auteur de nouvelles notamment, et bien sûr un inventeur.

Pour ce mail-art, j'ai utilisé pour le fond un reste de tissu de coton teinté par mes soins dans le cadre d'une expérience avec la teinture au Procion, à la MJC que je fréquentais ; même si on obtient des effets sympas,  je n'ai pas souhaité continuer car cette teinture chimique est bien trop polluante.

***. 

Biographie de NADAR
 
Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar – Félix Nadar, vers 1865 -
 Ministère de la Culture et de la Communication - France / Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine / Dist Rmn

Le photographe français Nadar, de son vrai nom Gaspard Félix (dit Félix) Tournachon, naît le 6 avril 1820 à Paris. Il y décède en mars 1910. Son père, lyonnais d'origine, est imprimeur et éditeur de tendance libérale.

À la mort de son père, il rejoint sa mère et s'inscrit à l'école de médecine de Lyon. Soutien de famille, il s'exerce au journalisme en écrivant des critiques théâtrales dans la presse locale avant de rejoindre Paris où il effectue divers travaux dans de "petites feuilles". À Paris il fonde le journal L'Audience et fréquente la jeunesse artistique : Charles Baudelaire, Henri Murger, Théodore de Banville, Gérard de Nerval. Il publie des critiques dramatiques et des contes qu'il signe du pseudonyme Nadar.

En 1845, il publie son premier roman "La Robe de Déjanire". L'année suivante Nadar commence véritablement sa carrière de caricaturiste et publie dans des journaux politiques d'opposition. En 1847, il lance une série de portraits charges intitulée "Galerie des gens de lettres" qui deviendra plus tard le fameux "Panthéon Nadar".

En 1848, Nadar s'engage dans un corps expéditionnaire constitué par le gouvernement provisoire et censé provoquer le soulèvement de la Pologne. Il est fait prisonnier en Prusse. De retour à Paris, il gagne durement sa vie en reprenant ses activités de caricaturiste. En 1849, il publie ses caricatures dans Le Journal pour rire créé par Charles Philippon.

En 1854, Nadar encourage son jeune frère, Adrien, à devenir photographe. Celui-ci ouvre un atelier. Félix s'adonne lui aussi à la pratique de la photographie et réalise ses premiers portraits au printemps. Poursuivant ce nouveau champ d'expérimentation, il ouvre son propre atelier, avec un laboratoire entièrement équipé, au 113 rue Saint-Lazare.

Il souhaite traduire la "ressemblance intime" des figures de la bohème et du romantisme. Défilent ainsi dans son atelier Baudelaire, de Nerval, Delacroix, Doré, Gautier, Berlioz. Nadar entreprend des recherches sur le collodion alors utilisé en photographie. En mars, il publie sa célèbre lithographie "Le Panthéon Nadar", caricature où figurent trois cents célébrités contemporaines. Le succès est immédiat. En septembre, il épouse Ernestine Lefèvre.

Félix et son frère Adrien photographient le mime Deburau en Pierrot. La série remporte une médaille à l'Exposition universelle de 1855. S'ensuit une dispute entre les deux frères. Adrien, qui signe "Nadar jeune", veut poursuivre seul mais Félix lui intente un procès en mars 1856 — qu'il gagne en décembre 1857 — pour récupérer l'usage exclusif de son pseudonyme.

En 1856, Nadar est à la tête de trois journaux illustrés et d'un atelier photographique. Il commence à s'intéresser à l'aérostation et devient membre de la Société française de photographie.

En 1858, il réalise, à bord d'un ballon, la première photographie aérienne. En 1860, il quitte la rue Saint-Lazare et installe un luxueux atelier au 35 boulevard des Capucines. C'est un tournant commercial dans sa carrière de photographe. En février 1861 , il dépose le brevet de photographie à l'éclairage artificiel qui lui permet de photographier la nuit.

En 1862, Nadar photographie à la lumière artificielle les catacombes et les égouts de Paris. Passionné par l'aérostation, il s'éloigne progressivement des affaires de l'atelier et se jette dans les aventures et les théories de la navigation aérienne. En 1863, il fonde la "Société d'encouragement pour la locomotion aérienne au moyen d'appareils plus lourds que l'air", ainsi que la revue L'Aéronaute. Il fait construire un immense ballon Le Géant capable de "porter quatre-vingt passagers". En octobre, Le Géant s'écrase à Hanovre. Nadar est blessé et, endetté, il doit vendre ses collections.

En 1870-1871, lors du siège de Paris par les Prussiens, Nadar constitue une compagnie d'aérostiers militaires pour défendre de ville. En 1871, l'atelier Nadar qui connaît des difficultés financières quitte le boulevard des Capucines pour la rue d'Anjou.

En 1874, Nadar qui a conservé son local du boulevard des Capucines, accueille la première exposition des peintres impressionnistes. Le fils de Nadar, Paul (né le 8 février 1856) collabore à l'activité de l'atelier avec son père. Il gardera par la suite le pseudonyme de Nadar.

En 1886, Félix et Paul réalisent une série de photographies du chimiste Eugène Chevreul alors âgé de cent ans. L'interview qui accompagne les photographies devait être initialement enregistrée. C'est le dernier "exploit photographique" de Nadar père.

De 1887 à 1894, Félix s'installe avec sa femme en Forêt de Sénart au sud-est de Paris. Il est malade et ruiné. Paul prend la direction officielle de l'atelier. Il fonde, rue d'Anjou, l'Office général de photographie.

En 1890, Paul entreprend un voyage à travers l'Europe Centrale et l'Asie jusqu'au Turkestan pour suivre la Route de la soie. Il en rapporte plusieurs séries de photographies. En 1891, il fonde Paris-Photographe, revue essentiellement technique qui sera un échec financier. En 1893, Paul Nadar devient l'agent en France de Eastman-Kodak. En 1895, il devient enfin propriétaire de l'atelier de son père à Paris.

En 1897, Félix, dont la situation financière est alarmante, s'installe à Marseille et ouvre, à 77 ans, un nouvel atelier photographique. Il le revend 5 ans plus tard pour revenir à Paris. En 1900, Nadar triomphe à l'Exposition universelle de Paris avec une rétrospective de son oeuvre (portraits, vues aériennes..) organisée par Paul.

Félix Nadar meurt en mars 1910, Paul Nadar en septembre 1939.

Sources http://www.moreeuw.com/histoire-art/biographie-nadar-photographe.htm

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