Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions.
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Maria Callas : une Diva qui révolutionna l'art lyrique au 20ème siècle, pour Diane
Je ne suis pas une spécialiste du bel canto mais il est des airs d'opéra que j'aime écouter. Et parmi ceux-là reviennent souvent ceux chantés par la grande diva qu'était Maria Callas dont l'immense talent a beaucoup contribuer à les faire connaître. Par exemple, parmi les plus connus, j'aime écouter l'air de Carmen, et Casta Diva dans la Norma.
J'ai souhaité évoqué Maria Callas sur un art postal que je destine à Diane, car je la considère aussi comme une "femme remarquable" dans son domaine. Il y a un tel écart entre la réussite de sa vie professionnelle et le grand vide de sa vie personnelle que c'en est vertigineux.
Et puis je dois confesser que les personnes qui doivent lutter pour pouvoir s'accepter dans leur corps me touchent beaucoup.
Chère Diane, j'espère que l'évocation de cette grande dame que fut La Callas sera à ton goût, je t'en souhaite une très bonne réception.
*** Maria Anna Cecilia Sofia Kalogeropoulos ***
dite Maria Callas
New-York Manhattan 1923 / Paris 1977
photo publiée dans Wikipédia
Au-delà de son incontestable talent de comédienne, tragédienne et de cantatrice sur la scène (avec une tessiture exceptionnelle couvrant trois octaves), elle était aussi une femme à la fois forte et vulnérable, qui a connu dès son enfance un destin plutôt singulier. Fille de parents immigrés grecs, elle fut élévée par une mère autoritaire et caractérielle qui désirait un fils (pour remplacer celui qu'elle venait de perdre).
Enfant mal-aimée par sa mère qui privilégiait beaucoup sa soeur ainée, elle se sentait laide dans un corps en surpoids et souffrait en plus d'une myopie sévère. A un moment donné, sa mère a encouragé Maria au piano et au chant où elle avait de beaux résultats ... par la suite elle fut obligée de quitter l'école pour recevoir son éducation musicale en Grèce à l'âge de 13 ans, et se produire sur une scène lyrique à Athènes dès ses 18 ans.
Plus tard, à Vérone, à 26 ans, lorsqu'elle épouse Giavanni Battista Meneghini son premier amour, elle se voit contrainte par son conjoint-impresario à en faire toujours plus, ce qui n'a pas été du tout bon pour sa voix mais a permis de la mieux faire connaître et aussi de l'enrichir. Toujours insatisfaite de son image, elle s'efforça de se transformer en un idéal de diva de l'opéra et de se réinventer. Avec cette transformation physique (une perte d'environ 30 kg en 2 ans, probablement à l'origine de la maladie qui finira par l'emporter) et son acharnement au travail, elle a fini par brûler sa vie par les deux bouts. A l'age de 33 ans, sa voix a commencé à décliner et à quarante ans, c'était déjà une femme usée.
Maria Callas chante Norma, avant et après sa transformation physique impressionnante
Toujours sous pression, la cantatrice s'est donnée corps et âme à son art et à son public, mais elle n'a jamais vécue la vie dont elle aurait rêvé, celle de vivre comme une simple femme aimante, avoir un foyer et des enfants, ce qui lui a toujours été refusé. Ses amours contrariées avec l'armateur Aristote Onassis, qui finira lui préférer Jackie Kennedy, ne lui apporteront que du tourment .
La célèbre cantatrice conquit, à la fin des années 1950, un statut de soprano assoluta. Pour les mélomanes, les critiques spécialisés et la presse « people», elle était tout simplement « la Callas», preuve qu’elle occupait une place singulière dans le monde lyrique. Cette cantatrice ne ressemblait à aucune autre de ses rivales. Elle transcenda, grâce à sa voix exceptionnelle et ses qualités de tragédienne, les conventions alors en usage dans l’opéra, au point qu’aucune de ses consœurs, jusqu’à aujourd’hui, n’a pu la remplacer.
Maria Callas chante "Vissi d'arte" (de Puccini : Tosca) – Paris, 1958
Vidéo publiée sur la chaine Youtube de Warner Classic
Dans cet enregistrement live de décembre 1958, Maria Callas chante « Vissi d'arte » de l'opéra Tosca de Puccini, l'un de ses rôles les plus emblématiques, à Paris avec le chef d'orchestre Georges Sebastian. Enregistré en direct au Palais Garnier (Théâtre National De L'Opéra De Paris), le 19 décembre 1958. Concert de gala organisé par le magazine Marie Claire.
Vidéo publiée sur la chaine Youtube d'Allan Rizzetti / interview de Maria du 14 juin 1964 réalisée à Paris
Voici ce qu'en écrit l'auteur Bertrand Meyer-Stabley dans la biographie "La véritable Maria Callas" :
Maria Callas apparaît désormais comme la plus illustre cantatrice du XXe siècle. Mais son nom a également alimenté la chronique des scandales. Or elle a beaucoup moins été la tigresse qu'on a dite qu'une artiste éprise d'absolu et incapable de se satisfaire de la médiocrité. Cette travailleuse acharnée n'a jamais transigé : elle n'a pensé qu'à la grandeur d'un Art qu'elle a voulu servir jusqu'au bout de ses forces. Cependant, ses succès fabuleux, l'enthousiasme que ses apparitions en scène déchaînèrent, les hommages qu'elle reçut des plus grands n'effacèrent jamais en elle les blessures d'une enfance malheureuse ou les stigmates d'un physique ingrat qu'elle parvint à transformer au moyen d'une volonté de fer. Enfin, une douloureuse histoire d'amour avec le milliardaire grec Onassis, qui l'abandonna vulgairement pour épouser Jacqueline Kennedy, accéléra le désarroi d'une femme qui s'enferma peu à peu dans la solitude. Bertrand Meyer-Stabley retrace magistralement le destin de cette extraordinaire personnalité, tout à la fois adulée et décriée, qui donna à l'art lyrique un nouvel essor en faisant redécouvrir au public un pan oublié du répertoire et imposa une image moderne de la cantatrice, mince, élégante et crédible sur scène.
Source : principalement des extraits de Wikipédia, mais aussi Elle, Vogue
Tout au long de sa carrière, Maria Callas n'a jamais laissé personne indifférent : on l'aime ou on la déteste, encore aujourd'hui, 48 ans après sa disparition. Et même si elle avait un caractère affirmé voire orageux, on exigeait et on attendait énormément d'elle, d'ailleurs la presse de l'époque ne l'a jamais beaucoup épargnée. Par amour de son métier et avec une exigence sans faille sur la qualité de ses prestations, Maria a quelquefois préféré ne pas donner une représentation si elle se savait souffrante - ou même l'interrompre comme ce fut le cas à Rome en janvier 1958 dans la Norma de Bellini et cela ne lui a pas été pardonné.
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