Partir pour enfin poser sa valise quelque part, pour l'Association Accueil Réfugiés des Vals du Dauphiné

"Lorsque l'esprit des hommes te paraîtra étroit, dis-toi que la terre est vaste. 

N'hésite jamais à t'éloigner, au-delà de toutes les mers, au-delà de toutes les frontières, 

de toutes les patries, de toutes les croyances" 
Léon l'Africain (1986) de Amin Maalouf

Composition en partant d'une statue de Bruno Catalano "Voyageur

Oui la terre est vaste et l'herbe souvent plus verte ailleurs, mais cela reste toujours une épreuve pour un migrant que de s'arracher à sa famille, à sa terre, même s'il a toutes les bonnes raisons du monde de vouloir quitter une pays devenu dangereux ou inhospitalier pour lui,  ou bien qui ne lui permet plus de subvenir aux besoins élémentaires des siens, par manque de travail ou de ressources. 

Et dans ce cas, la valise ou le baluchon prennent une toute autre signification que celle qui vaut pour nous, où faire sa valise est synonyme le plus souvent de préparation pour un voyage vers une destination connue, le plus souvent pour un temps limité, pour le seul plaisir de la découverte de la nouveauté. 

Dans ce sac, c'est tout ce qui le rattache à ses racines que le migrant trimballe... souvent le bagage est bien maigre, mais le contenu est précieux : c'est sa vie d'avant l'errance, ses souvenirs et tous les espoirs de trouver une vie meilleure quelque part.

Quand en plus, il s'agit d'un migrant sans papier, je vous laisse imaginer les difficultés qu'il faut surmonter pour faire face à toutes les humiliations des différents contrôles, au racket des passeurs, aux brimades et insécurité lorsqu'ils dorment dehors, se nourrissent comme ils le peuvent...au grè de la bonne fortune, jusqu'à ce qu'ils aient la chance, peut-être de rencontrer des associations aidantes comme au Refuge de la Tour du Pin. 

Bravo à l'Association Accueil Réfugiés des Vals du Dauphiné, auquel je souhaite une très belle exposition et une participation nombreuse à leur appel à mail-art.