4 octobre 2024

Mignonne, allons voir si la rose, pour Daniella

La Poste émet un timbre gravé pour les 500 ans de la naissance de Pierre de Ronsard. Et cela tombe bien car c'est l'occasion pour moi d'en orner un mail-art d'anniversaire pour Daniella, qui aime les fleurs et la poésie (peut-être aussi les roses).

Car pour tous le nom de Ronsard évoque les roses... n'est ce pas? Comme cette branche de rosier grimpant chargée de fleurs orne joliment le vieux mur de cette demeure!

Chère Daniella, j'ai été prise de court par la date, mais je tenait à marquer le coup. Ce mail-art est un cadeau bien modeste mais sincère pour ton anniversaire, qu'il te parvienne dans les meilleurs délais.

*** Pierre Ronsard, le prince des Poètes ***


Né le 2 septembre 1524 au château de la Possonnière à Couture-sur-Loire et mort le 7 décembre 1585 au prieuré de Saint-Cosme à Tours, Pierre de Ronsard est un célèbre poète français. Son père l’introduit à la cour de François I où il devient page au service des jeunes princes qu’il suit en Ecosse et à Londres. Pendant le temps passé à l’étranger, Pierre de Ronsard s’intéresse à la poésie. Une maladie le contraint à un séjour au château de la Possonnière pour se soigner, et il profite de ce temps pour étudier les lettres. Ronsard fonde alors un groupe de poète appelé la Brigade puis la Pléiade. Il publie en 1550 les Odes qui comprennent notamment le célèbre poème Mignonne allons voir si la rose. Pierre de Ronsard est également touché par les événements de son temps et particulièrement par les guerres de religions entre catholiques et protestants, dont il parle dans Discours des misères de ce temps. Soutenu par les rois Henri II et Charles IX, ce dernier lui offre le prieuré de Saint-Cosme où il meurt en 1585.

Voici le texte de sa poésie la plus célèbre que nous avons tous et toutes apprise à l'école : 

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose 
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu cette vêprée 
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.

Les Odes (1550), Pierre de Ronsard

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