1 octobre 2024

L'art singulier de Robert Tatin en son musée, pour Eric

Je ne connaissais pas du tout l'oeuvre de Robert Tatin avant d'acheter le timbre consacré à son musée à ciel ouvert, qu'il a érigé, des années durant, près de sa maison, à Cossé-le-Vivien, dans la Mayenne : ce que je découvre sur internet de ce lieu extraordinaire me donne très très envie d'aller le découvrir. 
Le Dragon, une des figures importantes du musée Robert Tatin - photo vue sur le site d'I-voyages

Un temple inca ? Un sanctuaire breton ? L'œuvre d'un artiste naïf ? Au cœur de la Mayenne, entre deux champs, le site intrigue. Sur sept hectares, les visiteurs déambulent entre de grandes statues aux regards énigmatiques avant d'arriver dans le Jardin des méditations, un cloître aux colonnes décorées de divinités féminines, entourant un bassin vert sur lequel veille un totem couvert de signes mystérieux. Mais les apparences sont trompeuses : ce lieu n'est ni l'œuvre d'un sculpteur amérindien ni celle d'un autodidacte passionné. Son auteur, Robert Tatin, né à Laval (Mayenne) en 1902, fut un artiste aguerri, célébré au Brésil, aux Etats-Unis, au Japon… Il est, depuis, tombé dans l'oubli.

A 14 ans, Robert Tatin devient peintre en bâtiment pour subvenir à ses besoins, mais ne lâche pas son rêve : il suit des cours du soir à l'Ecole des Beaux-arts de Paris, lit, fréquente les musées. Devenu patron d'une entreprise de charpente en Mayenne, il peint à ses heures perdues. « C'était un artiste du dimanche, jusqu'à ce que la seconde guerre mondiale bouleverse ses priorités », explique le directeur du musée. Il vend alors son affaire, s'installe à Paris et s'initie à la céramique. En 1947, il commence à vivre de son art, fréquente Jean Cocteau, Jacques Prévert, Alberto Giacometti… Sa notoriété grandit.

Robert Tatin est aussi un grand voyageur, qui a notamment sillonné l'Amérique latine entre 1950 et 1955. A 60 ans, de retour en Mayenne, il décide de « créer une œuvre monumentale qui lui permette de partager ses découvertes et ses rencontres », raconte le directeur du musée. Vingt ans durant, jusqu'à sa mort, en 1983, il travaille, avec Lise son épouse, à l'érection de cette œuvre fascinante.
(source : extrait d'un article du Parisien de Christine Monin, envoyée spéciale à Cossé-Le-Vivien  - 22 juillet 2016 )
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En voyant son étendue, sa richesse au niveaux de la multiplicité des oeuvres et son caractère totalement atypique, je suis certaine que la visite de ce musée-là plairait infiniment à l'ami Eric, mais peut être le connait-il déjà car c'est un  haut lieu de l'art naïf ou singulier. 

On verra bien ce qu'il en dira, à réception de ce mail-art que je lui souhaite prochaine.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J’ai visité ce musée il y a …longtemps.
A l’époque, je pense que c’était Lise , son épouse ( une très jolie femme, très fine aux longs cheveux blonds mais très discrète sur ses liens avec l’artiste ) qui faisait la visite.
La pluie et les intempéries risquaient de détériorer cette oeuvre qui a dû être protégée depuis et pérennisée ,car je note qu’il y a un conservateur ( ou directeur) sur ce site étonnant qui fait penser au palais idéal du facteur Cheval.
Dans la partie couverte du site étaient exposés des tableaux, contenant des textes dont les jeux sur les mots pouvaient faire penser à un regard « naïf », ou faire croire à de l’illettrisme , ce qui n’était pas le cas.
Je ne crois pas qu’à l’époque son parcours était mentionné, rien sur ses études,, ce qui accentuait l’effet d’étrangeté.
miss yves