9 août 2019

170-05 - Rhino pas si rosse, pour Marie

Pour célébrer  le 170ème anniversaire de l'émission du premier timbre-poste français, 
j'ai fait référence à l'Afrique pour Marie, continent qu'elle apprécie.

J'ai choisi un autre animal qui tend à disparaître à cause de ses cornes très (trop) recherchées pour leurs vertus  soi-disant aphrodisiaques, ce qui conduit certaines personnes sans scrupules à aller les mutiler jusques et y compris à nos portes, dans un parc animalier français!
Céramique raku créée par le peintre et sculpteur  Cécile Mulon, visible sur son site 
Je t'en souhaite une bonne réception Marie et un très bel été.

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RHINOCÉROS : DES CORNES TRÈS CONVOITÉES

Jusqu’au milieu du 19ème siècle, les rhinocéros étaient largement répandus dans les savanes d’Afrique et les forêts tropicales d’Asie. Aujourd’hui, presque toutes les espèces de rhinocéros sont menacées de disparition. Leurs cornes, désormais plus prisées que l’or ou la cocaïne, sont leur malédiction.
Les rhinocéros sont les plus gros mammifères terrestres, juste après les éléphants. Ils sont facilement reconnaissables avec leur corps massif, leurs pattes courtes et la présence d’une ou deux cornes si caractéristiques juchées sur leur museau. Elles leur permettent de se protéger et de se défendre. Mais elles sont aussi, hélas, l’un des facteurs qui conduit peu à peu à leur perte.
En effet, en Asie, la corne de rhinocéros, à qui l’on prête des pseudos vertus thérapeutiques, est très prisée. La demande est intarissable, malgré tous les interdits, et pour y répondre le braconnage est constant.
On compte actuellement cinq espèces de rhinocéros, deux en Afrique - le rhinocéros blanc et le rhinocéros noir - et trois en Asie - le rhinocéros unicorne d’Inde, le rhinocéros de la Sonde et le rhinocéros de Sumatra. Parmi elles, les deux plus grandes espèces qui survivent de nos jours sont le rhinocéros blanc d’Afrique et le rhinocéros unicorne d’Asie.
Bien que les populations de rhinocéros blanc aient augmenté de façon importante au cours des dernières années, grâce aux actions de conservation menées, et que l’espèce n’est pas à ce jour menacée de disparition, les quatre autres le sont à très court terme.
Le rhinocéros a peu de prédateurs naturels. Son principal ennemi demeure les braconniers et trafiquants qui le traquent sans répit pour s’approprier sa corne. Autre menace pesant sur l’animal, son habitat qui diminue. Les prairies fertiles et les forêts sont peu à peu remplacées par des terres agricoles.

Braconnage :  bien que le commerce international de corne de rhinocéros soit interdit par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) depuis 1977, la demande reste forte, en particulier au Vietnam, ce qui alimente le braconnage de rhinocéros, tant en Afrique qu’en Asie.
Les cornes, réduites en poudre, sont utilisées dans la médecine traditionnelle asiatique qui leur attribue des vertus curatives supposées pour toute une palette de maux allant du mal de tête à la fièvre, et plus récemment le cancer.
On assiste depuis 2008 à un braconnage important, en Afrique du Sud là où les animaux sont les plus nombreux : 1215 rhinocéros tués en 2014, 1175 en 2015, 1054 en 2016 et 1028 en 2017. En 2001, le dernier rhinocéros survivant de la sous-espèce des rhinocéros de Java (R. sondaicus annamiticus) a disparu au Vietnam du fait du braconnage.
La crise actuelle est principalement déterminée par la demande en cornes émanant de la classe moyenne à supérieure au Vietnam. Outre son utilisation à des fins médicinales, la corne de rhino est également achetée et consommée en tant que signe extérieur de richesse.
Les trafiquants ont recours à des méthodes de plus en plus sophistiquées pour échapper aux autorités, y compris l’usage d’hélicoptères et d’un matériel de vision nocturne, pour traquer les rhinocéros, et l’administration de produits vétérinaires pour les assommer. Cela signifie que les gouvernements et les défenseurs de l’environnement doivent atteindre ce même niveau de technologie pour pouvoir remédier au problème.

Perte d’habitat : la perte d’habitat menace également les rhinocéros, en particulier en Asie du Sud Est et en Inde, à mesure que la population humaine augmente et que les forêts sont dégradées ou détruites.
Des zones importantes de conservation se trouvent ainsi de plus en plus isolées les unes des autres en raison de la déforestation, de l’expansion des terres agricoles, des installations humaines, des projets routiers et des constructions de barrages.
Les rhinocéros d’Asie survivent essentiellement dans des poches isolées, en petit nombre, et ils sont donc plus fragiles face aux risques de consanguinité, de catastrophe naturelle ou de maladie.

source WWF

2 commentaires:

Marie K. a dit…

Bonjour Dentellebleue,
Merci pour ton bel envoi qu'il me tarde de recevoir et pour toutes les informations que contient ton article. Ayant commenté longuement sur l'art postal que tu t'es destiné, je ne reviens pas sur ce que j'ai déjà écrit.
C'est en tout cas une très belle série et je suis aussi admirative de l'ampleur de ton travail.
Pour enchaîner sur le sujet des animaux en danger, sais-tu que l'homme tue 100 millions de requins par année ? (10 hommes en contrepartie meurent suite à une attaque de requins, contre 2 millions d'humains qui décèdent chaque année suite à une piqûre de moustique).
L'homme est un grand prédateur et la course au "toujours plus" a mis à mal notre belle planète.
Cela ne m'empêche pas de te souhaiter un bel été à mon tour.
Amicales bises.

Marie a dit…

Re-bonjour Dentellebleue, ton rhino pas si rosse est arrivé dans ma boîte aujourd'hui. Merci encore. Il figure depuis quelques minutes sur mon blog avec un petit lien inséré pour venir lire ton article.
Bonne fin de journée. Amitiés.