9 mai 2019

PCP40 - Au Désespoir des Dames, pour Postenomade

Les habituées de ce blog savent combien je peux compatir avec ces dames qui se désespèrent en voyant une nouvelle mercerie fermée dans leur secteur.... et c'est le drame que toutes les passionnées de tissus comme moi (pour le patchwork) et de jolis fils et coton (pour la broderie) vivons chaque jour un peu plus. 
Vitrine : photo de l'ancienne mercerie Laguerre à Montrésor en Indre et Loire, transformée en maison d'habitation
© photo de Cathyrose sur le blog "au gré de mes balades" série boutique et commerces d'autrefois
Personnages : extraits de gravures anciennes 
Etes-vous déjà un jour entrées dans ce genre de boutique (il en reste encore quelques-unes en province)? Généralement cela ressemble de prime abord à une sorte de capharnaüm où vous n'apercevez pas tout de suite la dame qui officie dans ce lieu.

Souvent cette mercière travaille là depuis elle ne sait plus elle-même combien d'années et n'a pas idée du volume de son stock. Il faut dire que ce que l'on appelle la mercerie se compose d'une infinité de petites pièces différentes utiles pour la couture, le tricot, le crochet, la broderie, la passementerie quelquefois aussi et les rubans...et que cela représente une multitude de petits voire très petits articles.

Ces dames-là ont une mémoire d'éléphant et sont capables de retrouver tout de suite ce que vous leur demandez, impossible à détecter par vous, mais la maîtresse des lieux sait tout à fait où chercher et surtout trouver.

Pourquoi sommes-nous désormais réduites et condamnées à acheter nos tissus sur internet alors qu'il est impossible de le toucher et d'en voir les nuances de couleur surtout ? 

Pourquoi préfère-t-on maintenant fréquenter des salons organisés tout au long de l'année aux six coins de l'hexagone qui attirer une population féminine incroyable qui se masse dans les allées pour flasher sur un tas d'accessoires et de gadgets nouveaux, le tout à des prix faramineux ? 

Quand on sait le panel énorme d'articles qu'une mercière peut nous proposer, qu'il est difficile de se satisfaire des articles vendus sous blister en grandes surfaces : ce n'est jamais la taille, la  couleur ou le nombre d'articles dont on a besoin. 

Alors continuons à faire vivre encore les dernières merceries qui sont ouvertes pour notre plus grand plaisir!

3 commentaires:

casaphoto06.canalblog.com a dit…

Je viens de voir l'article de Cathy et je fais ma curieuse. C'est vrai que les petites merceries se raréfient au profit des grandes enseignes tout à fait impersonnelles et c'est très dommage. Un grand bravo pour la transformation de la photo, j'aime énormément.
Très belle journée
danièle

Tony a dit…

quel beau travail et je pense qu'elles sont toutes arrivées à St Geoire en Valdaine. Merci

Marie a dit…

Quand j'étais une toute jeune femme, il y avait au moins quatre magasins de tissus dans la ville où je vis actuellement (je n'y vivais pas alors, je m'y rendais en train ou en voiture). Des merceries aussi bien sûr.
Depuis deux décennies au moins, il n'y avait plus qu'un seul magasin de tissus et encore, une enseigne allemande qui ne faisait pas que cela, des vêtements aussi. Magasin désormais fermé lui aussi, il y a de cela plusieurs années. Aujourd'hui, plus aucun magasin de tissus ici dans ma ville. En périphérie - encore faut-il y aller, en voiture ou en bus quand bus il y a - restent trois grandes surfaces "Mondial tissu", ce genre de magasins que je déteste car peu accueillants et dont les tarifs au final ne sont pas si intéressants que cela. Côté mercerie, on avait encore une petite mercerie qui tenait bon en centre ville, juste à côté d'une droguerie à l'ancienne, et les deux ont mis la clef sous la porte il y a environ un an.
J'ai fini par perdre l'habitude et le goût de coudre. Autrefois, je me baladais dans les étals de tissus et j'avais des coups de cœur. J'achetais alors un métrage en fonction de l'idée que m'avait inspirée l'étoffe.
Tout cela est bien triste et nous n'avons aucun moyen de pression pour que certaines bonnes choses reviennent. A nous de nous adapter à cette nouvelle façon de concevoir la consommation : peu à peu dans ma ville, tout ferme. Les locaux la plupart du temps restent vides, et quand ils sont réinvestis, c'est par des restaurants fast food venus tout droit des Etats-Unis. Quatre fast food les uns sur les autres en plein centre-ville plus bien entendu un Star Bucks. No further comment.