Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions.
BIENVENUE!
Aujourd'hui, grande joie en ouvrant ma boite aux lettres : j'y ai trouvé la dernière création de Sylvie, une merveille d'enveloppe rouge cartonnée avec une fenêtre laissant apparaître un timbre surmonté d'un bouton.
Oui, mais attention, ce n'est pas n'importe quel bouton ni n'importe quel timbre!
Les fins méandres verts du timbre s'y marient avec les points rouges ou blancs sur fond noir du gros bouton carré et avec un morceau de ruban aux couleurs associées, reproduisant un motif de broderie traditionnelle.
J'adore la manière dont Sylvie sait jouer avec le graphisme, la couleur, la forme des timbres et avec toutes les petites trouvailles qu'elle ajoute pour réaliser un art postal tellement personnel et abouti. Je suis émerveillée à chaque cadeau qu'elle me fait.
Un très grand merci à toi Sylvie, j'espère que tu continues dans tes essais de broderie.
Je n'ai quasiment plus de tissu à broder, alors je pallie avec du coton à tricoter, pour confectionner un mail-art textile aux couleurs de l'Ukraine. Avec cette jolie colombe, c'est à Jean-François que j'adresse tous mes espoirs de paix pour les habitants et les combattants de ce pays, si courageux, qui vont affronter les affres de l'hiver dans le noir et le froid, livrés au bon vouloir de leur si grand voisin, envahisseur.
Illustration de la colombe par Susan Burgart trouvée sur Instagram
Tricot réalisé au point de blé pour symboliser le problème des céréales qui ont beaucoup de mal à quitter le port d'Odessa et de Tchornomorsk . Au début du mois de novembre, la Russie a remis en cause l'accord conclu cet été, pour l'exportation des céréales via un couloir sécuritaire contrôlé par la Turquie au niveau du détroit du Bosphore- et, ce, alors qu'elles sont tant espérées par les pays importateurs qui en dépendent terriblement comme certains pays d'Afrique et d'Asie-. Depuis, l'exportation sous contrôle a repris, mais cet accord est si fragile...
Je te souhaite une bonne réception de ce bel oiseau, Jean-François, en souvenir de notre rencontre du mois de mars, lors du Festival du mail-art organisé à Vienne par l'Association "Une Vie, Un Arbre".
Les hérissons préfèrent hiberner parmi les feuilles tombées sous une haie, une branche ou un arbre mort, des restes d’élagage, un tas de bois ou même le tas de compost.
Pour son nouveau thème, voici pour France, sur un fond tricoté aux couleurs de l'automne, un petit hérisson qui commence à amasser des feuilles mortes en prévision de sa future hibernation.
Pour plus de réalisme, j'ai joint à mon ouvrage quelques feuilles glycérinées pour leur donner de la souplesse, on dirait presque du tissu au toucher.
Je t'en souhaite bonne réception France et te remercie encore de ton accueil de cette fin d'été dans ton beau jardin. Attention, y réside peut être un petit hérisson.
En ouvrant ma boite aux lettres, j'ai cru d'abord recevoir un faire part de naissance un peu fantaisiste (je n'avais pas chaussé mes lunettes), puis quand j'ai vu l'adresse erronée, je me suis dit que j'avais vraiment eu la chance de tomber sur un facteur qui m'a bien repérée et m'a fait suivre, avec gentillesse l'enveloppe mailartée de Corinne
Toute de dentelle ancienne bordée, c'est une réclame extraite d'un vieux catalogue des laines de Roubaix des années 50,chiné sur une brocante de quartier. Et c'est la photo d'un bébé portant une couche-culotte en laine (ouille!ouille!ouille! cela doit gratter pourtant) dont le détail de la réalisation, au crochet, m'est fourni pour aller jusqu'au bout de la blague.
Merci beaucoup Corinne, pour cette chouette enveloppe, une miraculée qui m'est finalement parvenue : j'adore le recyclage ainsi des vieux catalogues, pas toujours faciles à dénicher. Bravo.
Le facteur est le fonctionnaire connu de tous les foyers français car il est susceptible de déposer du courrier tous les jours -sauf le dimanche- dans nos boites aux lettres, et ce, à des horaires plutôt réguliers.
Cela n'est plus vrai du tout : nous ne sommes certains que le facteur va passer délivrer le courrier dans nos boites aux lettres ... il n'y a pas d'horaire régulier de passage ; les tournées à rallonge qu'on demande à certains facteurs sont tout bonnement irréalisables dans leurs horaires de travail.
La distribution du courrier aux particuliers, c'est "1 jour avec" et "3 jours sans" ou l'inverse... bref, elle est devenue totalement aléatoire. Les pertes de courrier n'ont jamais été si fréquentes, les erreurs de distribution tout autant.
C'est l'organisation nouvelle de La Poste organisme privé, qui veut cela. Je n'en veux pas à nos facteurs, à qui je dis volontiers merci pour le travail accompli jusqu'à ces changements drastiques. Et je participe bien volontiers à cette exposition "Merci Facteur" organisé par la Médiathèque Municipale d'Ambérieu-en-Bugey jusqu'à la fin de l'année 2022.
Facteurs et factrices, sillonnant nos rues, avec leurs vélos ou leurs véhicules électriques, sont des personnes que nous accueillons toujours avec le sourire.
J'ai leur ai toujours donné des étrennes à la fin de l'année, lorsqu'ils viennent proposer leur légendaire calendrier, d'autant qu'ils n'hésitent pas à monter dans les étages lorsqu'il faut une signature pour délivrer un pli recommandé. Ils ne sont pas terriblement bien payés et cela leur fait un petit bonus.
Maintenant, même de cela, il n'est plus question : ils n'ont plus le temps.
Ils ne font plus résonner la sonnette de l'appartement pour vous demander de descendre venir signer pour un pli recommandé si bien qu'il faut se déplacer à la Poste, deux jours après, pour le récupérer ; ils ne proposent plus leurs calendriers en fin d'année, ce qu'ils faisaient sur leur temps personnel.
Alors, en souvenir d'un temps désormais révolu et que je regrette beaucoup, via cette participation à l'exposition, je dis "merci Facteur", pour tous les services rendus à la population.
Je m'associe à cette exposition organisée de novembre à fin décembre à la Médiathèque Municipale d'Ambérieu-en Bugey avec mes quelques cartes d'art postal textile, et je souhaite que cette expo rencontre un franc succès. Si vous passez par là, n'hésitez pas à vous y rendre.
Dans le village de mon enfance, le facteur apportait bien sûr le courrier mais on pouvait aussi lui acheter des timbres, lui demander des imprimés pour les lettres recommandées, par exemple.
Maintenant, tout cela c'est bien terminé : dans mon village la Poste est fermée depuis bien des années. En ville, de nos jours, il est de plus en plus difficile de se procurer des timbres dans les bureaux de poste, à part les "Marianne". Les automates ont remplacé le personnel pour toutes les transactions, incitant les clients à faire les choses de chez eux, depuis leur ordinateur et leur imprimante, sur leur propre papier.
Le timbre poste papier a du plomb dans l'aile, avec la disparition programmée à la fin de l'année de notre Marianne rouge ; si cela continue, on va remplacer nos "facteurs" par des drones!!!
Alors quoi de plus naturel que de les remercier, tous ceux qui ont été au service de la population, dehors par tous les temps, pour venir nous apporter nos missives à domicile. C'est ce que fait la Médiathèque Municipale d'Ambérieu-en-Bugey, le temps d'une exposition qui leur en consacré, ces mois de novembre et de décembre 2022. Si vous ètes dans le coin, n'oubliez pas de passer.
Si vous voulez enrichir l'exposition par de nouvelles créations sur le thème "Merci Facteur", toutes les consignes vous sont données ici.
Le facteur est une personne qui nous est familière, il fait partie de notre quotidien, il amène quelquefois des nouvelles de personnes qu'on a un peu perdu de vue. C'est un peu un trait d'union, dans une communauté, dans un village, où tout le monde le connaît. Il lui arrive même de rendre de petits services aux personnes les plus isolées.
En 2022, son travail n'a plus grand chose de relationnel, il doit abattre tellement de tâches différentes, dans un temps donné, qu'il n'a plus le temps d'entretenir une conversation avec quiconque.
D'ailleurs, depuis plusieurs années, en période de vacances, et même les autres jours c'est la valse des facteurs, jamais les mêmes. Ils ne risquent pas de nous connaître, ce n'est pas la peine de leur poser une question, ils ne savent jamais répondre : ce sont des intérimaires, que la Poste peut davantage exploiter, mais hélas tous n'ont pas le sens du service chevillé au corps. Dans ma commune et dans celle voisine de Palaiseau, il y a eu plusieurs fois des monceaux de courrier non distribué retrouvé dans les nouvelles poubelles à clapet insérées dans les trottoirs.
Alors si vous avez la chance d'avoir encore un facteur "à l'ancienne", ou en leur souvenir, nous ne pouvons que dire "merci Facteur!" et féliciter la Médiathèque Municipale d'Ambérieu-en- Bugey qui les met à l'honneur grâce à une exposition pendant les deux derniers mois de l'année 2022.
Ce sont les messagers de nos vies car tout ce qui nous concerne leur passe entre les mains, les bonnes nouvelles comme les moins bonnes... et par tous les temps, ils sont astreints à nous distribuer le courrier.
Les moyens utilisés pour satisfaire ce service sont nombreux depuis le début de leur histoire : à pied, en vélo ou avec une mobylette, en voiture ou même en bateau, pour pouvoir distribuer leur courrier aux entreprises et aux particuliers dans les meilleurs délais.
Je vous parle là d'un temps qui est en train de disparaître car les échanges numériques ont remplacé la majorité de la correspondance des particuliers - à part quelques irréductibles gaulois comme les mail-artistes et quelques amoureux des belles lettres. Le courrier des entreprises se fait désormais quasiment exclusivement par e-mail ou bien par lettre recommandée électronique.
Avec la crise du Covid-19, le e-commerce s'est énormément développé, amplifiant le volume des colis à livrer. Cette tâche est désormais confiée à des sociétés filiales ou concurrentes de La Poste, le facteur devant jouer maintenant un rôle d'agent de proximité dans les territoires ruraux, tellement déshumanisés que certaines vieilles personnes n'ont plus de contact qu'avec lui dans une journée.
Oui, le métier de facteur est en pleine transition, et pas forcément dans le bon sens. Raison de plus pour les remercier en allant voir cette exposition qui leur est consacrée à la Médiathèque Municipale d'Ambérieu en Bugey, pendant les mois de novembre et décembre 2022.
De nombreuses lettres venues du monde entier, à trier et à regrouper par rue et par numéro dans la rue, pour une distribution optimale, c'est le travail de nos chers facteurs.
Ce métier devient de plus en plus compliqué de nos jours car La Poste leur demande de multiples autres services et bien souvent ils n'ont plus le temps de faire complètement et correctement leur tournée. Beaucoup le regrette.
Alors merci à la Médiathèque d'Ambérieu-en-Bugey et à Tony de tout faire pour les mettre à l'honneur grâce à l'expo qui s'y tient d'aujourd'hui à la fin décembre.
Pour l'exposition "Merci Facteur" qui se tient tout le mois de novembre puis de décembre à la Médiathèque d'Ambérieu-en-Bugey, voici ma troisième participation.
Carte ancienne publiée sur le Site E-bay
Photos de facteurs sur échasses trouvées sur Wikipédia, et sur le site Online Cartes Postales
Elle témoigne d'un temps révolu, au pays de Gascogne, lorsque le paysage était constitué de landes plus ou moins marécageuses, consacrées au pacage des moutons. Les bergers devaient y être "tchanqués" (équipés d'échasses) pour pouvoir s'y mouvoir avec plus de facilité, tout comme les facteurs, bien courageux.
L'usage des échasses prend fin au 19e siècle, avec la disparition du système agro-pastoral, dont elles sont le symbole, la plantation de forêts supplantant petit à petit les espaces insalubres des marécages.
Voici ma seconde contribution pour l'exposition "Merci Facteur" organisée à la Médiathèque d'Ambérieu-en-Bugey, visible tout le mois de novembre et décembre 2022.
Photo publiée sur le site de Tendance and Co, le mag du Pas-de-Calais-Isnor
Dans le Pas-de-Calais, près de Saint-Omer, existe un vaste marais façonné par l’Homme depuis le Moyen-Âge, composé de champs et d’exploitations maraîchères entourés de canaux, de petites îles sur lesquelles émergent de charmantes maisonnettes et de grands étangs à la faune et la flore exceptionnelles.
C'est un site sur lequel plusieurs dizaines d’habitations ne sont aujourd’hui encore accessibles qu’en bateau et où le ramassage scolaire s’effectuait encore il y a seulement quelques décennies non pas en autocar mais en barque.
Même difficulté pour les facteurs : leur tournée s'effectue en barque et ils vont ainsi de canaux en canaux distribuer le courrier des habitants du marais audomarois.
Pour répondre à l'Appel à Artiste de Tony lancé le 5 septembre dernier sur le thème très réjouissant de "Merci facteur", voici le premier mail-art que j'envoie pour l'exposition organisée par la Médiathèque Municipale d'Ambérieu en Bugey sur ce thème pendant les mois de novembre et décembre.
photo du Cirque de Mafate publiée sur Géo.fr/les facteurs de l'extrême
Les facteurs de Mafate, facteurs de l'impossible
(extrait de deux articles rédigés par Philapostel de Bretagne)
Lorsque La Poste décide de faire la distribution du courrier de manière régulière dans le cirque de Mafate, un peu avant la deuxième guerre mondiale, c’est à Henri Pausé, habitant de Grand Place, qu’elle confie ce travail. Henri allait une fois par semaine chercher la « sacoche » au bureau de la poste de la Possession, et pour retourner à Grand Place il disposait de l’aide inestimable d’un âne.
Arrivé au village, il partageait avec son fils Vivien la distribution dans les autres îlets du cirque. C’est Vivien, fils aîné d’Henri, qui remplace son père pendent ses congés. Lorsque Henri prend sa retraite en 1943, logiquement c’est Vivien qui devient le facteur du cirque mais, pour quelques mois seulement, puisque, non satisfait avec son salaire, en 1944, avec la bénédiction des deux contrôleurs de l’époque, il laisse le poste à Théophane Thomas, un autre habitant de Grand Place.
Théophane Thomas
Dans ces années d’après-guerre, avec la Départementalisation et la mise en place des nouvelles institutions, le volume du courrier a considérablement augmenté. C’est à partir de 1951 que le jeune Ivrin Pausé commence à remplacer Théophane pendant ses congés bien mérités.
En 1964, Ivrin Pausé est embauché comme suppléant et commence à desservir tout le cirque de manière régulière, à partir de Grand Place, puisque celui qui allait toujours chercher la « sacoche » à la Possession, c’était le vieux guerrier Théophane.
Pendant trente années d’un travail épuisant et admirable, Théophane Thomas a sillonné tous les sentiers de Mafate, il a fait des tournées interminables, de dix, douze, quinze heures ; il a porté des lettres, des cartes postales, des mandats, des colis (pensez aux catalogues de la redoute), il a apporté surtout sa sympathie, sa compagnie bienvenue et bienfaisante à quelques « gramounes » (personnes âgées) isolés qui l’attendaient toujours avec impatience.
En 1974, victime d’une méchante attaque cardiaque qui l’a laissé hémiplégique durant 22 ans, Théophane Thomas arrête ses randonnées professionnelles dans les plus beaux sentiers du monde et, hélas, tombe dans l’oubli. Il décède entouré de sa famille à la Rivière des Galets, le 11 septembre 1996
Vidéo La Réunion 1ère - France Télévisions
Monsieur Ivrin Pausé fut facteur à pied de Mafate de 1951 à 1991: en 40 ans il a parcouru 253 000km à pied, soit 6 fois le tour de la terre! En octobre 2016, une statue est inaugurée à Îlet Grand Place en son honneur. Ce facteur également très grand marcheur est décédé en aout 2019.
Angelo Thiburce, un voisin des deux précédents entre dans l’histoire aussi en 1964, effectuant des remplacements pendant les congés de Théophane et d’Ivrin.
On peut dire qu’Angelo est le troisième facteur de Mafate dans l’ordre chronologique parce que un certain Félix Bulin, qui avait été embauché avant Thiburce, n’a fait que quelques tournées avant d’avoir des déboires avec son administration et de disparaitre définitivement du cirque.
Angelo, cet enfant de Mafate, né dans une famille nombreuse et indigente, ne pensait pas un jour être sous les feux des projecteurs. On dit qu’il a parcouru 4 fois le tour de la Terre, à pied, à Mafate. Dévoué, simple, personne à Mafate ne peut dire avec légèreté ne pas connaître cet homme.
Angelo Thiburce, né un 22 octobre 1941 à l’Ilet Mouton, aura été coupeur de canne, ouvrier forestier ; vient l’heure de l’appel du drapeau. Il passera 18 mois hors de son île, et en gardera des souvenirs inoubliables. Mais Angelo Thiburce n’est pas de ceux qui comptent rester loin de leur terre. Il rentre en 1963, et reprend ses activités à l’ONF, jusqu’au jour où il devient facteur remplaçant, recommandé par un de ses amis. Commence alors cette incroyable aventure d’un Réunionnais altruiste, au service des Mafatais.
Aujourd’hui, Cyril poursuit cette mission. Le tri du courrier se fait à la poste de Salazie, et même si le courrier est acheminé désormais jusque Mafate en hélicoptère, la distribution se fait toujours à pied.
Cyril parcourt 30 km à pied chaque semaine (tout de même loin des 145 de Théophane) pour que les Mafatais reçoivent leurs courriers des autres ilets et du reste du monde. Il traverse des sites grandioses. A Marla, la tournée débute par la remise du courrier à l’institutrice. L’école est située à l’entrée de l’ilet sur le sentier. Pas de rue, ni de numéro, Cyril le facteur, comme tous ces prédécesseurs, connaît tout le monde et ne se trompe jamais.
Hommage soit rendu à tous les facteurs de Mafate, mais surtout à l’homme aux jambes tordues, à l’homme qui a fait plusieurs tours de la terre à l’intérieur de son cirque natal.
***
Angelo Thiburce, le facteur à pied de Mafate le plus médiatisé
Né en 1941, Angelo Thiburce est un facteur français qui a livré le courrier, des tickets de loterie ou encore des médicaments dans les Hauts de l'île de La Réunion jusqu'en 2003, année de son départ à la retraite. Il doit sa notoriété à la difficulté de la tournée hebdomadaire dont il a eu la charge pendant trente-sept ans et demi avant d'être finalement remplacé par des rotations en hélicoptère. Faute de route pénétrante, cette tournée de quatre jours et 120 kilomètres de long qui permettait d'assurer une desserte régulière des différents îlets du cirque de Mafate devait en effet être effectuée à pied via des sentiers escarpés.
Durant sa carrière à Mafate, laquelle a commencé le 17 janvier 1965, Angelo Thiburce a effectué environ 180 000 kilomètres avec un paquetage pesant sur le dos, ce qui correspond à environ quatre fois et demi le tour de la Terre. Pour cet exploit, il a été fait Chevalier de l'Ordre national du Mérite en 1999. Durant sa dernière décennie en activité, il a par ailleurs bénéficié d'une médiatisation croissante qui lui a valu d'être le sujet de reportages dans Faut pas rêver, Thalassa ou encore sur la télévision japonaise. Aussi, il a souvent été désigné comme « le facteur le plus célèbre du monde ».
Vidéo Youtube "Les plus beaux sentiers de Mafate", sur le facteur Angelo, ce héros
En 2007, alors qu'il vit désormais au Port, sur la côte ouest de son île, il fait l'objet d'un ouvrage écrit par son fils Jasmin, publié par le Grahter et intitulé Le facteur de Mafate ainsi que d'une chanson du même nom interprété par le groupe Bat'Ker.
Chanson "Le facteur de Mafate", chanté par Bat'Ker, publié sur le Youtube de WKTL
Le
Facteur de Mafate
La brume dort dans la plaine
Le jour se lève à peine
40 kilos de lettres
C’est parti pour des kilomètres
Mes vieilles pompes, ma casquette
Et le cuir de ma musette
Je traverse tranquille
Dans ce monde paisible
Les sentiers serpentent le cirque
La forêt se vante fort et haut
D’appartenir à ce décor magique
De falaises, de voiles d’eau On
y oublie même le temps
J’en perds un peu sur ma tournée
Les touristes m’arrêtent souvent
Juste pour me photographier
REFRAIN
J’aime le jaune de
mon polo
Moin la pa peur zot y moukat
Pas de moteur ni même de vélo
Je suis un facteur en savates
Je n’ai besoin d’aucun numéro
Y’a pas de rue, y’a pas de boîte
Je connais tous les habitants de là-haut
Je suis la Facteur de Mafate
Je connais les îlets par cœur
Roche Plate, Ilet aux orangers
Ou encore Ilet à Malheur
Chaque maison, accueil familier Je
suis un peu le messager porteur de toutes les nouvelles
Celles qui s’accrochent, tout en haut des falaises
[REFRAIN]
Fin de carrière, de timbres et de courriers
Déjà quatre fois le tour de la Terre
Mes mollets sont aussi durs que toutes ces années
De marches dans la fraîcheur des fougères
J’ai rangé ma casquette, le soleil de mon polo
Je me souviens du parfum des tamarins
Rien n’est pareil à ce métier, rien n’est aussi beau
Je suis le Facteur, je fais partie du tableau
Ah comme je suis bien aise d'apercevoir l'oeil malicieux d'Agnès revenue nous faire un petit coucou, à moitié dissimulée derrières les pellicules de films de sa "cabane de cinéma". (cf. ci-après)
Quelle belle idée a eu Michèle d'avoir ainsi mêlé des bandes de dentelle ancienne aux longues pellicules argentiques de film qui définissaient les murs de la serre! J'aime aussi beaucoup le rappel carré, en écho à celui du timbre de la Poste.
Michèle a su marier avec bonheur mes deux passions le cinéma et les vieilles dentelles. Merci beaucoup de me faire ce cadeau : j'ai toujours beaucoup apprécié cette petite dame par la taille mais tellement grande par le talent. Agnès Varda fait partie des personnalités attachantes de mon panthéon personnel, tu ne pouvais me faire plus plaisir, en lui rendant ainsi hommage.
*** Le vernissage de l'exposition d'Agnès Varda à la galerie Nathalie Obadia s'est déroulé
le samedi 9 juin 2018, dans le Marais à Paris
A l'entrée de la galerie, une arche faite de boites de bobines de films de 35mm, sous la verrière la pièce maîtresse, une cabane de cinéma, dans le show room, des photos d'Agnès Varda sous cadre et sur écrans, les maquettes des maisons-films dont le prochain projet.
Visite guidée par Agnès Varda
Crédit photo : Agnès Varda et courtesy / Galerie Nathalie Obadia, Paris / Bruxelles"
L'Arche du cinéma : "Les bobines de film en 35mm circulaient dans des boites métalliques qui sont devenues obsolètes depuis qu'on ne projette plus en 35mm. 156 boites de certains de mes films ont transporté des images, du son, de la musique et tous les éléments du mixage final. Il m'a semblé que cette arche de style roman nous faisait rentrer paisiblement dans l'espace inattendu d'une serre de cinéma."
Crédit photo : Agnès Varda et courtesy / Galerie Nathalie Obadia, Paris / Bruxelles"
Une cabane de cinéma - la serre du bonheur : "Les parois, les fenêtres et le toit de cette cabane sont fait de pellicules d'une copie du film Le Bonheur (1964). Les copies standard, projetables et sonores dans une salle de cinéma n'ont plus d'utilité car les films numérisés circulent sous forme de fichiers DCP. Que faire de ces bobines ? Je les ai recyclées dans cette construction dont la structure métalliques a été crée par Christophe Vallaux. Les 2500 mètres sont devenus une cabane de cinéma. Le générique du film était tourné près d'un champ de tournesols. La cabane est donc devenue serre et des tournesols y poussent."
Gros choc en ouvrant ma boite aux lettres aujourd'hui .... j'ai reculé en y trouvant une "bête" impressionnante!
C'est une sorte d'insecte aux proportions gigantesques, une mouche hyper-dopée, sûrement encore une mutation due aux pesticides et autres insecticides dont les industries chimique et agro-alimentaire nous font le cadeau depuis si longtemps? Mais non, cette fois, on ne peut pas les incriminer. L'auteur de cet animal fantasmagorique n'est autre que le génial Christian, le convertisseur-récupérateur qui sait transformer le moindre déchet en une curiosité pleine de fantaisie.
Il a utilisé ici une balle de ping pong pour la tête, une boule de papier froissé pour le corps, une chute de papier pour y tailler les ailes, du papier journal tirebouchonné pour façonner les antennes et les pattes, et, pour le corps, des frisottis de papier servant à combler les colis.... et c'est ce matériau qui rend l'animal si étonnant!
Merci Christian pour ton humour et ta créativité, cela fait plaisir de te retrouver dans les échanges d'art postal.