Dans une publication récente de Vincent sur Instagram, j'ai réagi il y a quelque jours, en voyant sur l'un de ses envois mail-artistiques une photo de Gesolmina dans la Strada : je m'y extasiais sur la singulière beauté de ce film, sur la musique géniale et incontournable désormais de Nino Rota, sans oublier de louer à la fois Fellini et son épouse Giuletta Masina. Du grand cinéma italien, comme on l'aime!
Mon admiration n'est pas passée inaperçue pour mon correspondant. Je reçois de sa part ce matin un mail-art encore plus original, puisqu'il s'agit pour le même film d'un dessin préparatoire et des annotations du grand Federico lui-même, pour le rôle de Gesolmina.
Cela me touche beaucoup, Vincent, car tu ne me "connais" que depuis peu et tu ne sais pas combien j'aime le cinéma (cf. les 95 MA réalisés sur ce thème il y a déjà plusieurs années, dans la rubrique Série en colonne de droite). Pour le moment, j'attends la rentrée avec impatience pour pouvoir voir enfin des bons films d'art et d'essai, du cinéma d'auteur, quoi!
Merci pour cette gentille attention, Vincent et aussi pour le timbre saluant la très grande photographe humaniste Sabine Weiss.
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LES COSTUMES
"Au début de chacun de mes films, je passe la plus grande partie de mon temps à ma table de travail et ne fait que gribouiller des fesses ou des nichons. C'est ma manière de commencer mon film, de le déchiffrer à travers ces gribouillages". "Par la suite, ces esquisses, ces petites notes vont aboutir également entre les mains de mes collaborateurs : le décorateur, l'auteur des costumes, le maquilleur s'en servent comme modèle pour la mise en route de leur propre travail".
Piero Gherardi est le grand décorateur et costumier avec qui Fellini collabore sur Les Vitelloni (1953) , Les Nuits de Cabiria, La Dolce Vita, Huit et demie (1963) et Juliette des Esprits (1965). consécration suprême, Piero Gherardi se voit décerner deux oscars à Hollywood pour les costumes de La Dolce Vita puis pour ceux de Huit et demi.
Leur première collaboration remonte à 1948 où ils participent au film d'Alberto Lattuada, Senza Pieta. Cette complicité se poursuivra pendant plus de vingt ans. Rappelant l'importance du rôle du costumier, Fellini déclarait :"Je tends même à souligner par le maquillage et le costume tout ce qui peut mettre en évidence la psychologie de la personne".
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