19 novembre 2020

RE21 - Réintroduction, pour Françoise

Françoise est une passionnée, grande amie des ours. Je sais qu'elle se réjouit de tous les projets de réintroduction des plantigrades dans les Pyrénnées. 

D'un coté purement écologique, les grands carnivores, les prédateurs sont des indicateurs fiables de l'état de santé de l'environnement. Ils sont les premiers à disparaître lorsqu'il y a déséquilibre. La présence de l'ours est la preuve d'un environnement riche et diversifié. Un atout exceptionnel pour les Pyrénées.
Ours réintroduit dans les Pyrénnées


L’HISTOIRE DE L’OURS EN FRANCE
FERUS a pour buts, en France, notamment dans les massifs frontaliers et en relation avec les paysuropéens voisins, de de favoriser le maintien et le renforcement des populations d’ours.

L’Ours brun (Ursus arctos) est le plus grand mammifère terrestre français, mais aussi le plus menacé. Sur la Liste rouge des espèces menacées en France de l’IUCN (2017), l’ours brun, Ursus arctos, est classé « en danger critique d’extinction», soit l’une des 3 seules espèces de mammifères en France dans cette catégorie.


L’ours brun est un animal autochtone de la faune française. Il est présent en Europe depuis au moins 250 000 ans, peut-être nettement plus. Depuis, il n’a jamais disparu de notre pays. A l’époque romaine, l’ours brun était encore présent partout en France, en plaine comme en montagne. En quelques siècles, la chasse et le déboisement ont décimé les populations de plaine. Dès le Moyen-Âge, l’ours ne se rencontre plus que dans les massifs montagneux de l’est, du sud et du centre de la France.

Le déclin de l’ours s’est poursuivi ensuite à cause de la chasse, du braconnage, de l’empoisonnement, de la dégradation et de la destruction de son habitat, au point de conduire l’espèce au bord de l’extinction.

Depuis le milieu du 20ème siècle, l’ours n’est plus présent que dans les Pyrénées.

Les causes du déclin de l’ours pyrénéen sont identiques à celles de sa disparition dans les autres massifs français. Dans les années 1950, on estime qu’il y avait encore 70 ours, répartis sur l’ensemble du massif. En 1960, la population ursine se fragmente en deux noyaux, l’un à l’ouest (Pyrénées occidentales) et l’autre au centre (Pyrénées centrales). Au tout début des années 1990, le dernier ours des Pyrénées centrales disparaît. En 1995, l’effectif de la population pyrénéenne n’a jamais été aussi faible, avec 5 individus dont une seule femelle, entre les vallées d’Aspe et d’Ossau. Face à ce constat dramatique, il a été décidé de procéder au renforcement de la population d’ours bruns des Pyrénées, notamment grâce à l’association Artus (devenue depuis FERUS) et à la commune de Melles (Haute-Garonne).

Après des études minutieuses, la Slovénie a été choisie comme pays source pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les ours slovènes sont génétiquement très proches des ours pyrénéens, tout comme leur milieu de vie. Ensuite, la situation sanitaire des animaux est connue et bonne. Enfin, la Slovénie est habituée aux opérations de capture d’ours.

En 1996/1997, trois ours ont été capturés dans la réserve de Medved (sud de la Slovénie) et relâchés sur la commune de Melles (Haute- Garonne). Mellba sera tuée par un chasseur alors qu’elle était accompagnée de ses deux oursons.

Suite à l’émotion suscitée par la mort tragique de l’ourse Cannelle, dernière femelle de souche pyrénéenne abattue par un chasseur en vallée d’Aspe le 1er novembre 2004, cinq nouveaux ours slovènes sont relâchés en 2006 dans les Pyrénées centrales.

En juin 2016, le mâle Goiat est relâché dans les Pyrénées espagnoles dans le cadre d’un programme initié par la Généralité de Catalogne.

En 2018, deux femelles sont lâchées dans le Béarn, 14 ans après la mort de Cannelle. C’est la première fois que des ours sont lâchés dans ce secteur historique de la présence de l’ours 

Source Ferus
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Pourquoi l’État souhaite-t-il renforcer la présence de l’ours dans les Pyrénées ?

Le premier objectif du « Plan ours » est la conservation de l’espèce. L’Union internationale pour la conservation de la nature l’a classée en 2009 parmi les espèces en danger critique d’extinction sur le territoire national. Au début du XXe siècle, les Pyrénées accueillaient environ 150 ours. Selon le dernier rapport de l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la présence de 41 ours a été relevée en 2017 dans les Pyrénées centro-orientales et de 2 ours dans les Pyrénées occidentales. « Les études montrent que la population doit être d’au moins 50 individus matures pour être viable dans les Pyrénées françaises, avec notamment l’existence d’échanges entre les différents noyaux (de population) afin de réduire les problèmes de consanguinité », souligne le Plan.

Il note également que la présence de l’ours fait partie du patrimoine naturel et culturel des Pyrénées et fait valoir qu’il pourrait devenir un atout économique en valorisant davantage son image « dans les activités touristiques et artisanales pyrénéennes. »

« L’argumentaire pour le renforcement de la population ursine est dominé par des préoccupations écologiques, patrimoniales, éthiques et économiques », avait insisté la préfecture des Pyrénées-Atlantiques et la région Occitanie, à l’issue d’une consultation publique sur internet organisée en juin et juillet derniers.

Pourquoi les éleveurs sont-ils en colère? Depuis son annonce, le « Plan ours » s’est heurté à l’opposition de nombreux élus locaux et des bergers qui craignent pour leurs troupeaux. La tension dans les Pyrénées était montée d’un cran à la fin du mois d’août dans le village d’Etsaut, près d’Oloron-Sainte-Marie, où les anti-ours avaient jeté des sacs de sang et déposé des cadavres de brebis devant la mairie favorable à la réintroduction des plantigrades.

Le Plan prévoit toutefois de « prendre en compte les conditions de maintien d’un élevage pastoral dans des conditions économiques viables dans les Pyrénées ». Les mesures de prévention des éventuels dommages causés par l’ours devraient être suivies et renforcées. Parmi les mesures proposées, l’amélioration de la formation des bergers à la protection contre la prédation ou encore la mise en place d’un réseau de médiateurs pastoraux et de bergers experts. L’indemnisation, définie selon un barème précis, des dommages causés par l’ours est poursuivie. Elle se découpe en trois phases : la demande d’expertise par le berger ou le propriétaire des biens ; le constat de dommage sur les lieux, effectué par un agent de constatations puis l’instruction administrative du dossier.

Source Ouest France

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