10 septembre 2024

Michel Legrand et Jacques Demy : deux complices qui continuent de nous enchanter, pour Tony et Stéphanie

Tony et Stéphanie comme moi aiment le cinéma. Alors j'imagine que tout comme moi ils ont été sensibles à la musique de film de Michel Legrand accompagnant la plupart des films de son ami Jacques Demy. Ensemble ils étaient magiciens : c'était nouveau en France de faire du cinéma de cette manière enchanteresse! Pourtant la comédie musicale n'était pas en vogue et ne le sera plus jamais après eux.  

Les parapluies de Cherbourg est leur premier film sous forme de comédie musicale primé d'une  magnifique Palme d'or au Festival de Cannes en 1964 : dans le même genre suivront ensuite Les Demoiselles de Rochefort en  1967, Peau d'âne en 1970 ou encore Une chambre en ville en 1984.

Chers Stéphanie et Tony, je vous souhaite une bonne réception de ma composition sur ce film dont on ne se lasse jamais, même si l'histoire qui se passe au moment de la Guerre d'Algérie n'est pas très gaie. Belle fin d'été à tous les deux. 

Composition réalisée avec une photo de la pochette du disque de Michel Legrand,
les parapluies exposés au-dessus des rues de Cherbourg,
la photo de l'équipe du tournage © Ciné Tamaris
et celle d'une scène de tournage (collection Philippe Quevastre) © Radio France - Antoine Lifaut

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Voici un lien vers un site expliquant la genèse du film Les Parapluies de Cherbourg.

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La Poste vient d'éditer un timbre pour saluer la carrière exceptionnelle et protéiforme du musicien que fut Michel Legrand et je ne pouvais pas passer à coté de cette belle occasion de lui rendre hommage, ainsi qu'au cinéaste Jacques Demy auquel je ne manque jamais de l'associer, car malheureusement aucune Poste au monde n'a encore eu l'idée d'éditer un timbre célébrant ce cinéaste hors classe.

Ensemble ils ont en quelque sorte inventé la comédie musicale à la française nous laissant des bijoux de films qu'inlassablement on aime à revoir comme Les demoiselles de Rochefort, Les parapluies de Cherbourg, sans oublier Peau d'Ane

Jacques Demy et Michel Legrand reçoivent la Palme d'or à Cannes en 1964 
pour "Les parapluies de Cherbourg". (Keystone France / Getty Images)
La chanson "Les moulins de mon coeur "jouée et chantée par Michel Legrand
 Vidéo publiée sur la chaine Youtube de Bernardo Santos Ca

Né en 1932 à Paris à Ménilmontant, Michel Legrand a été chef d'orchestre, musicien de jazz, scénariste, compositeur de musique de film, réalisateur, arrangeur musical, chanteur, pianiste, compositeur, acteur, musicien, excusez du peu ! Sa carrière a été magnifique et dense pour sa musique de film avec plus de 250 films à son actif  et il fut notamment récompensé par 3 Oscars. 

Entre autres artistes, Michel Legrand a aussi beaucoup compté dans la carrière de Claude Nougaro. C’est lui qui l’a incité à chanter, lui offrant un album, en 1962, qui allait le mettre sur la voie du succès. 

Michel Legrand est décédé à l'Hôpital Américain de Neuilly le 26 janvier 2019, alors qu'il avait encore  la tête encore pleine de projets : il n'est plus là mais sa musique est toujours tellement présente! C'était un créateur extraordinaire, qui avait gardé un formidable enthousiasme et un plaisir de vivre inouï.

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Proche du mouvement de la Nouvelle Vague, Jacques Demy fut un réalisateur, scénariste, dialoguiste, producteur et parolier français né le 5 juin 1931 à Pontchâteau (Loire-Atlantique) et mort le 27 octobre 1990 à Paris 14e. 

La vie en apparence féérique, qu'il nous offrit à l'écran dans ses films musicaux n'a pas été aussi rose qu'on pourrait facilement le croire, avec les chansons, les couleurs magnifiques des décors et des costumes, car on est toujours entre rêve et réalité, : il y avait un coté sombre qui s'y exprimait, si l'on  y regardait un peu mieux.

Après lui le genre comédie musicale ne fut guère repris, en France. Il a laissé davantage de souvenirs aux Etats Unis. Décédé beaucoup trop tôt à l'âge de 59 ans, son épouse, Agnès Varda, a beaucoup fait pour qu'on connaisse mieux son oeuvre et les racines de cette dernière,  en nous faisant connaître sa jeunesse dans un milieu ouvrier, alors qu'il était déjà dévoré par sa passion depuis qu'il était tout gamin, d'abord pour le théâtre de marionnettes et les décors, puis pour le cinéma d'animation et la musique populaire des opérettes.  

Si vous ne l'avez pas déjà vu,  je vous conseille de découvrir le film Jacquot de Nantes qu'Agnès Varda a tourné au fur et à mesure que son mari écrivait ses souvenirs d'enfance, se sachant condamné. Jacques s'est éteint avant la fin de la réalisation du film mais Agnès réussit à le terminer et à le sortir en 1991. 

Bande annonce du film publiée sur la chaine Youtube de Krysalide Diffusion

Vous l'avez compris,  tout comme Agnès Varda, ces deux-là font partie de mon panthéon personnel. 

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