30 septembre 2024

Agnès Varda, une artiste engagée pour les droits des femmes, pour Chantal

Pour ma correspondante Chantal, j'ai voulu réaliser un mail-art représentant tout l'engagement d'Agnès Varda pour la cause des femmes, une constante dans son oeuvre  aussi une des raisons pour laquelle je me sens proche d'elle. 

Carlos Santos, Delphine Seyrig et Agnès Varda lors d’une manifestation féministe, vers 1972. © Carlos Santos / article de Libération sur les photos et les noms des signataires dit Manifeste des 343 salopes /
photo du film L'une chante l'autre pas droit Ciné-Tamaris -

Si sa dernière apparition forte sur le sujet remonte à 2018 où 80 femmes cinéastes et actrices se sont installés sur les Marches du Palais du Festival de Cannes pour dénoncer les brimades et le sexisme  dont elles sont victimes dans l'industrie du cinéma (après l'affaire Weinstein et l'arrivée du mouvement Me Too en France), Agnès Varda a toujours été du coté des femmes, pour qu'enfin elles soient reconnues à leur juste valeur et libres. 

Agnès Varda – Montée des Marches de 82 femmes au Festival de Cannes 2018 – © Alberto Pizzoli/AFP

Dans ces combats-là, Agnès Varda n'a jamais désarmé : cette volonté était en elle, toute jeune déjà elle n'a pas accepté le prénom que ses parents lui avait attribué (Arlette car conçue à Arles), elle a préféré se choisir celui d'Agnès.

Dans son métier, très vite elle a compris qu'il lui fallait être autonome pour être libre : elle a toujours mené sa vie comme elle l'entendait, personnelle comme professionnelle. Enceinte de Rosalie, elle a fait le choix de quitter son compagnon, pour vivre sa grossesse et élever son enfant seule.

Elle ne voulait pas se soumettre aux volontés des sociétés de production classiques qui auraient interférer sur sa manière de procéder. C'est pourquoi elle a créé très vite créer sa propre société de production Tamaris-Films devenue Ciné-Tamaris, même si ses choix lui ont occasionné forcément de nombreuses galères de financement.

Agnès s'est battue pour le droit à la contraception,  pour le droit à l'IVG, elle a défilé aux cotés de Delphine Seyrig et de Gisèle Halimi pour que ne se reproduise plus des drames comme celui enduré par Marie-Claire qui fut exposé lors du procès de Bobigny. Elle figurait sur la liste des femmes ayant eu le courage d'affirmer avoir avorté publié sous le titre des "343 salopes" dans le journal Le Nouvel Obs en 1971. 

Son film "L'une chante, l'autre pas", traite justement de cette question du droit de disposer de son corps et de choisir si l'on veut ou non d'une maternité. 

"S'il y a une lutte racontée dans ce film c'est celle pour la contraception, pour la liberté sexuelle ou corporelle des femmes. Dans l'histoire de cette lutte, le procès de Bobigny -qui a abouti à la loi Simone Veil autorisant la contraception- est plus important que 68." Agnès Varda

*** réflexions d'Agnès Varda sur les femmes et le cinéma ***

La cinéaste française Agnès Varda s'exprime sur la place des femmes dans le cinéma alors qu'elles sont désormais totalement acceptées en tant que réalisatrices et scénaristes. Une interview diffusée dans Lucarne ovale le 3 mars 1978 - Vidéo publiée par les archives de la RTS


Agnès Varda et le féminisme - Vidéo publiée sur la chaine Youtube Ciné-Tamaris 

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