15 novembre 2022

Chrysanthème, fleur tant aimée au Japon, pour Anne-Marie

En rentrant chez moi à la mi-octobre, j'ai eu l'heureuse surprise de trouver un mail-art d'Anne-Marie, toute nouvelle correspondante, que j'avais eu le plaisir de rencontrer à Vienne, en mars dernier,  lors du 20e Festival du Mail-Art organisé par l'Association Une Vie Un Arbre. 

Comme l'automne flamboie encore, notamment grâce aux coloris si variés des chrysanthèmes que j'apprécie,  j'ai choisi de mettre cette fleur à l'honneur alors qu'en France, elle est hélas reléguée à un rôle de "marguerites des morts", puisqu'on la cantonne au fleurissement des tombes. 

Comme tu le liras ci-dessous, ce n'est pas le cas au Japon où cette fleur est vénérée, comme Masahoka Shiki haikiste et peintre de la période Edo, la celèbre. 
J'espère Anne-Marie, que tu ne m'en voudras pas pour le temps que j'ai mis à te répondre, je suis un peu débordée depuis mon retour ; j'espère que ce premier mail-art saura te plaire et  je t'en souhaite une très bonne réception.
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Le chrysanthème, la fleur automnale emblématique du Japon

Le chrysanthème est la fleur symbole de l’automne au Japon. Considérée comme fleur bouddhique et offerte lors des cérémonies religieuses, elle présente une image quelque peu négative, associée aux événements funestes. Mais c’est aussi l’emblème de la famille impériale, qui apparaît sur les passeports. Et pour les Japonais, le chrysanthème est depuis longtemps une fleur noble, dotée d’une signification particulière.

Cultivé en Chine depuis les temps anciens comme plante médicinale ou comestible, le chrysanthème est importé au Japon aux environs de l’époque de Heian (794-1185). La Fête des chrysanthèmes (chôyô-no-sekku, le 9 septembre), l’une des cinq fêtes charnières au Japon, également originaire de Chine, célèbre les propriétés médicinales de cette fleur censée apporter bonne santé et longévité.

Au début de l’époque d’Edo (1603-1868), les Japonais se passionnent pour la culture des chrysanthèmes et de nombreuses nouvelles variétés voient le jour. C’est à ce moment-là qu’apparaît la coutume de présenter ces fleurs de manière sophistiquée, en parterres soigneusement arrangés ou en forme de poupées. De la fin du shogunat au début de l’ère Meiji (1868-1912), ces nouveaux types de fleurs retournent en Chine, leur pays d’origine, et en Europe, et font naître un énorme engouement pour l’horticulture.

Les chrysanthèmes blancs, les plus souvent présentés en offrande

Le chrysanthème semble avoir été adopté comme emblème de la famille impériale au début de l’époque de Kamakura (1185-1333) par l’empereur Go-Toba qui aimait la forme de cette fleur et l’utilisait souvent. À l’ère Meiji, un dessin reprenant le motif du chrysanthème avec seize doubles pétales est établi comme emblème officiel de la famille impériale et, en 1926, il est défini en détail dans les Règles des cérémonies de la maison impériale. Le trône de l’empereur est par ailleurs appelé « trône du Chrysanthème ».

L’emblème du chrysanthème sur les passeports a également 16 pétales.

Le chrysanthème est aussi connu comme fleur comestible au Japon. La façon la plus courante de le manger est de le faire blanchir. Son goût se caractérise par un subtil parfum floral, une légère amertume et une texture croquante. 
Source : Nippon.com

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