22 décembre 2020

Blanchon au fond du trou caché, pour Nanou

Bien caché dans son trou  le lièvre variable est très difficile à apercevoir, mais il laisse sur la neige de nombreuses traces de ses pérégrinations
Belle et heureuse année 2021
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L'espèce Lepus Timidus se serait différenciée au cours de la dernière glaciation quaternaire, le climat rigoureux qui régnait alors sur l'Europe, avait alors obligé la faune à des adaptations importantes. La stratégie de camouflage du lièvre variable en a fait une espèce à part entière.

Cette glaciation a duré 100 000 ans pour s'achever environ 15 000 ans avant notre ère, ce qui a poussé le lièvre variable à se séparer en deux groupes. Le premier groupe a migré toujours plus au nord vers la Scandinavie, l'autre groupe s'est laissé piéger dans la zone montagneuse des Alpes au centre de l'Europe. Absent naturellement des Pyrénées, sa présence actuelle est due à une introduction artificielle en 1978.

À la différence des autres lièvres, le blanchon a un estomac à toute épreuve, et peu de choses le rebutent, il peut par exemple digérer des écorces d'arbres et sait se purger en avalant des graviers et de la terre. Il fréquente tous les milieux alpins — bois de pins, aulnaies, crêtes, éboulis, pelouses, entre 1 500 et 3 000 mètres — trouvant dans chacun une pitance à son goût. Il est aussi capable de parcourir rapidement de grandes distances et des dénivelés importants — jusqu'à plus de 1 000 mètres de dénivelé.

En période normale, le lièvre variable est plutôt très discret, jouant plutôt la furtivité. S'il se sent en danger d'être découvert, il va jaillir comme l'éclair avant de disparaître vite au loin.

Bien adapté au froid et aux milieux inhospitaliers, seuls le vent et les tempêtes de neige le contraignent à l'immobilité, et, malgré les dures conditions hivernales, il se reproduit dès le mois de février. La saison des amours est appelée « bouquetage » ; abandonnant leur grande prudence habituelle, les lièvres se lancent dans des courses effrénées, puis se figent brusquement dans une immobilité de statue avant de repartir aussi subitement, après un instant d'observation des alentours.

La femelle, la hase, peut avoir jusqu'à quatre portées par an de trois ou quatre petits qui viennent au monde couverts de poils, les yeux ouverts et immédiatement autonomes avec la même alimentation que celle des adultes. En moins de deux mois, ils dépassent le kilogramme. La reproduction du lièvre variable est importante et il peut à l'occasion se reproduire avec le lièvre d'Europe, cependant les hybrides se révèlent extrêmement vulnérables, ne bénéficiant pas de toutes les adaptations de leurs parents à leurs milieux respectifs.

L'espérance de vie des blanchons ne dépasse pas trois ans et la moitié des jeunes ne passent pas l'année. Leurs prédateurs sont les belettes, les fouines, les hermines, les martres et tous les aigles et autres rapaces. En hiver, ils sont les seuls à courir les territoires enneigés et finalement, leur population ne progresse que lentement. La cohabitation avec l'homme se passe assez bien et le blanchon n'hésite pas à chercher des abris dans les chalets d'alpages ou dans les gares de remontées mécaniques.

Source Wikipédia

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