22 décembre 2020

Goupil en maraude, pour la Maison Communautaire de la Duché

Dans la neige, on le voit de loin avec sa belle fourrure rousse !
 crédit photo :collectif renards Doubs

Belle et heureuse année 2021!

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Le plus souvent, le renard possède une magnifique fourrure rousse, la gorge et les lèvres sont blanches, une larme noire lui coule de l’œil sur le côté du museau, sa queue longue et touffue est terminée par un pompon blanc. D’autres individus, appelés « charbonniers », ont un pelage gris-brun sombre et la gorge grise, parfois noire. Ce pelage est plus rare que le précédent.

Les empreintes du renard ressemblent beaucoup à celles d’un chien de taille moyenne, mais elles sont un peu plus allongées. Lorsqu’on place une brindille qui passe par la base des deux pelotes antérieures, celle-ci touche l’extrémité des deux pelotes latérales sans les recouper si c’est un renard. La brindille empiète sur les pelotes latérales si c’est un chien. Dans la neige, la piste du renard a l’allure d’une guirlande qui oscille de gauche à droite selon les déplacements de l’animal.

L’allure des crottes varie beaucoup selon son alimentation. Elles mesurent généralement de 4 à 8 cm de long sur 2 cm de diamètre avec une extrémité arrondie et l’autre effilée. En raison de l’échinococcose, il est vivement recommandé de ne pas les manipuler.

Le rut a lieu en janvier et février. Les jeunes, au nombre de trois à six, naissent après sept à huit semaines de gestation. La femelle met bas dans un terrier situé le plus souvent en forêt, dans un bosquet ou même dans une simple haie. Parfois, le gîte se trouve dans une anfractuosité de rocher, un tuyau de drainage à sec ou un tas de foin. Les renardeaux restent avec leurs parents jusqu’à la fin de l’été.

Dans le Jura, l’alimentation du renard se compose principalement de petits rongeurs des prairies, notamment de campagnols terrestres et des champs. En période de pullulation, ils représentent de 50 % à 70 % des proies consommées. A l’automne, les baies et les fruits fournissent un complément important. Lorsque les populations de rongeurs des prairies sont faibles, le renard diversifie son alimentation. La proportion de rongeurs forestiers (mulots sp. et campagnol roussâtre), de fruits, de vers de terre, d’insectes augmente. Selon les études menées dans la région du Souillot (département du Doubs) et La Chaux-d’Abel (canton de Berne), le lièvre représente toujours moins de 5 % des proies consommées. Cette proportion ne varie pas en fonction de l’abondance des proies de prédilection du renard.

Dans le département du Doubs, le renard roux est présent partout quels que soient l’altitude et le milieu. On peut le voir en forêt, au bord des lacs, dans les marais ou dormant au soleil sur une vire rocheuse. Il s’aventure parfois dans les agglomérations, le plus souvent pour y chercher de la nourriture. Mais c’est dans les prairies et le bocage que son observation est la plus facile. Une étude réalisée par radiotélémétrie dans le Jura suisse a montré qu’un renard utilise une surface variant de 1,5 à 3 km². Il exploite essentiellement les milieux ouverts (prairies, pâtures, bocages) en été et en automne et les milieux boisés en hiver. Quotidiennement, un renard parcourt entre 4 et 12 km, moins si la couverture neigeuse est importante. Ses populations ont subit de fortes variations au cours des cinquante dernières années.

L’arrivée de la rage (en 1967 en Suisse et en 1968 en France) et les campagnes de destruction massives qui l’ont accompagnée se sont traduites par une diminution importante des effectifs. Face à l’échec des méthodes de destruction pour limiter la propagation de la maladie, des essais de vaccination orale des renards ont été tentés dès 1978 en Suisse. Cette méthode, développée à partir de 1986 en France, a abouti à l’éradication officielle de la maladie en 2001.

À la fin des années 1980 et au cours des années 1990, la population de renard a augmenté régulièrement, pour atteindre des niveaux supérieurs à ceux enregistrés avant l’épidémie. En corollaire à cette augmentation, des populations urbaines se sont développées dans quelques villes. En 1998, sur le versant français, une vaste campagne d’empoisonnement des campagnols terrestres avec la bromadiolone s’est traduite par une mortalité importante des renards. Il a fallu plus d’une décennie pour les effectifs soient reconstitués. Au milieu des années 2010, c’est une épidémie de gale sarcoptique qui a, une nouvelle fois, fait baisser sensiblement les populations vulpines.

Source : Collectif renards Doubs

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