22 décembre 2020

Petit lérot, prendre garde à toi, pour Eni

Manifestement ce lérot, avec sa queue quasiment aussi longue que son corps ne craint pas le vide. 
C'est encore un "trotte menu" que nous connaissons bien mal et qui tend aussi à disparaître.
Belle et heureuse année 2021!


Source : le mag des animaux d'Ouest France :

Le Lérot est un rongeur nocturne qui appartient à la famille des Gliridae. La zone de répartition de ce mammifère de petite taille inclut l’Europe moyenne et l’Asie mineure. On emploie différents termes pour désigner cet animal, comme Rat-bayard, Lérot commun, Loir des greniers et Loir Lérot car il est très proche des loirs.

A l’âge adulte, le mâle mesure tout au plus 15 cm (queue non comprise) et pèse au maximum 140 g. Le poids d’une femme excède rarement 60 g. Sa fourrure à poils courts est blanche sur le ventre, brun grisâtre sur le dos, et des poils plus longs noirs et blancs se trouvent à l’extrémité de sa queue. Un cercle noir caractéristique entoure ses yeux, et se prolonge en une ligne jusqu’aux oreilles. Celles-ci sont assez grandes et portées bien dressées. Ce petit rongeur possède des incisives bien aiguisées particulièrement redoutables et ses dents sont pointues.

Le Lérot se déplace rarement à-même le sol mais adopte plutôt l’attitude d’un écureuil en sautant de branche en branche ou en passant d’un support quelconque à un autre pour progresser. Durant la saison froide, il hiberne dans un nid de fortune, abandonné, ou à l’abri d’un trou d’arbre. Mais il n’est pas rare de voir des Lérots s’installer dans les combles des habitations afin d’hiberner tranquillement.

Les principaux prédateurs de ce petit rongeur nocturne sont le hibou, la chouette, la fouine, le chat et l’Homme que ce soit avec les pesticides, les poisons dédiés et même les tondeuses. A noter que s’il est attaqué par un prédateur, le Lérot peut sacrifier la fourrure de sa queue pour sauver sa vie. Mais contrairement à ce qu’il advient à la queue du lézard dans les mêmes conditions, la fourrure du Lérot n’a aucune chance de repousser.

Son espérance de vie est de 4 ans au maximum.

Le Lérot adopte un régime omnivore. Il se nourrit donc de graines, de baies et de fruits. Mais sa dentition lui permet également de manger de petits animaux tels que les lémuriens et les oiseaux ainsi que des invertébrés parmi lesquels les escargots.

Aujourd’hui, le nombre de lérots communs connaît une importante diminution au niveau de son aire de répartition habituelle. Le problème est jugé suffisamment sérieux et, par voie de conséquence, l’espèce est désormais inscrite sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Toutefois dans les zones où les bocages subsistent de façon suffisante ainsi que dans les prairies, les populations sont encore considérées comme assez bien conservées.

Quoiqu’il en soit, on n’a pas identifié toutes les raisons de cette régression. On pense que la pollution lumineuse pourrait avoir un impact sur l’environnement nocturne du Lérot bien que l’éclairage artificiel des villes et des routes ne semble pas perturber outre mesure cet animal. En revanche, des poisons spécialement élaborés pour éliminer ces rongeurs sont commercialisés en France et dans d’autres pays, et ils sont grandement utilisés à des fins d’éradication. Le Lérot est réputé détruire les cultures céréalières et créer de sérieux dégâts dans les vergers car il s’attaque aux fruits. Mais il s’invite aussi dans les habitations et notamment dans les combles, causant de grands ravages au niveau de l’isolation.

Une autre raison de la régression du nombre d’individus pourrait être l’emploi outrancier des pesticides tout comme la dégradation de ses lieux d’hibernation parmi lesquels on retrouve les greniers, les granges, les arbres morts mais aussi les bocages.

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