17 janvier 2025

Que l'année 2025 te soit douce, Marc

En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux.

L'orque peut être observée dans toutes les mers du monde, que les eaux soient chaudes ou froides. En Polynésie par exemple, et notamment aux Marquises, elles sont connues pour se nourrir de raies manta. Ce sont toutefois dans les eaux froides que les populations d'orques sont les plus nombreuses.

Est-ce qu'un orque est dangereux pour l'homme? Bien que les orques soient l'un des prédateurs les plus dangereux de l'océan, elles ne représentent généralement aucune menace pour l'être humain. Il n'existe aucun cas documenté d'orque ayant intentionnellement blessé un être humain à l'état sauvage.

Pourquoi les orques attaquent des bateaux dans le détroit de Gibraltar? Depuis 2020, l’augmentation des attaques d’orques visant des bateaux dans le détroit de Gibraltar suscite l’inquiétude et l’intérêt des scientifiques. Elles devenaient si régulières que des scientifiques ont décidé de se pencher dessus. Depuis 2020, les attaques d’orques contre des yachts ou des voiliers se sont multipliées dans le détroit de Gibraltar. Un phénomène inexpliqué jusqu’ici par les spécialistes.

Selon une équipe de biologistes qui a mené l’enquête, ce comportement résulte davantage d’un jeu pour les cétacés que d’une forme d’agressivité.

Un jeu plus que de l'agressivité :
Selon ce rapport de la Commission baleinière internationale (CBI), commandé par les gouvernements espagnol et portugais, depuis quatre ans, les orques ont engendré au moins 673 interactions avec des bateaux dans le détroit de Gibraltar. Des interactions qui vont d’un simple encerclement à une violente attaque, le plus souvent du gouvernail du navire, voire au naufrage de l’embarcation. Depuis 2020, au moins quatre bateaux ont coulé en raison de ces attaques, révèle le rapport publié vendredi 24 mai.

Selon les scientifiques qui ont étudié le phénomène, sur les 40 orques recensées dans la péninsule ibérique, seuls une quinzaine d’entre eux sont impliqués dans les interactions avec les bateaux. Ce groupe, décrit comme plus curieux que les autres, est composé de mâles juvéniles et adolescents.

Ces attaques résultent davantage d’un jeu pour les orques que d’un comportement agressif, estiment les chercheurs. Ces animaux, sociaux et extrêmement intelligents, sont connus pour « jouer » avec des objets. Selon les spécialistes, les jeunes orques ont pu voir leurs aînés « jouer » avec des gouvernails et copier leur comportement.

« Les épaulards sont connus pour jouer avec des objets ou d’autres animaux dans leur environnement au point de les endommager. Les interactions comportent plus d’éléments compatibles avec un comportement à la mode ou un jeu/socialisation qu’avec une agression. L’utilisation de termes tels que attaque pour décrire ces interactions est donc inappropriée »ont écrit les experts dans leur rapport.

L’abondance de nourriture en cause :
Selon les spécialistes, les orques sont connues pour développer des comportements temporaires. C’est le cas d’un groupe de cétacés du nord-ouest du Pacifique qui a été observé en train de jouer avec des marsouins jusqu’à les tuer, sans jamais les manger. En 1987, dans la même zone, ils avaient été repérés pour avoir porté des saumons morts sur leurs têtes.

« Certaines populations d’orques peuvent développer des modes comportementales inhabituelles et temporaires et d’autres idiosyncrasies [ou caractères individuels] qui ne semblent pas servir un objectif d’adaptation évident »peut-on lire dans le rapport.

L’autre raison, selon les spécialistes, c’est l’abondance de nourriture, notamment de thon rouge, dans la péninsule ibérique. Avec le réchauffement climatique, cette espèce se trouve désormais en quantité abondante dans les eaux du sud de l’Europe. Conséquence, les orques passent moins de temps à chercher de la nourriture et plus de temps à « jouer », estiment les scientifiques.

« Le comportement présente des points communs avec les tendances observées ailleurs et semble associé au jeu ou à la socialisation, peut-être encouragé par l’augmentation récente de l’abondance et de la disponibilité des proies – réduisant le temps nécessaire à la recherche de nourriture – et par la réduction des interactions négatives avec les pêcheries »peut-on lire sur le rapport.

Source : Article paru dans le Parisien du 30 mais 2024, par Manon Aublanc

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