23 août 2023

Bories du Lubéron, pour Judy

Comme mon premier courrier ne lui est jamais parvenu, je fais une nouvelle tentative en espérant que Judy recevra bien ce mail-art tout dédié à la beauté et aux senteurs de la Provence.

Cette fois-ci je l'emmène visiter la Provence,  avec ses magnifiques champs de lavande, en Lubéron, près de l'Abbaye de Senanque. C'est une région où il reste encore un certain nombre de ces petites huttes en pierres sèches construites jusqu'au 19e siècle pour abriter les récoltes ou bien les bergers et leurs bêtes.

Vidéo "couleurs lavande en Drome provençale" publiée sur le Youtube de 
France Passion Patrimoine, la photo ci-dessus en a été extraite.

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Les bories du Lubéron 

Source : https://www.edisud.com/bories-bories-pierre-sauvage-repond-a-vos-questions

Le Luberon est probablement la région dans laquelle on dénombre le plus grand nombre de bories. Ces cabanes de pierre sèche construites suivant des techniques bien particulières sans poutres ni coffrages constituent un témoignage du mode de vie rural en Provence au XVIIIème et XIX siècle.

Mais que sont les bories exactement ? Ces petites cahutes de pierre étaient construites à des fins de stockage des récoltes ou de logement saisonnier pour les bergers ou les paysans sur des parcelles éloignées de leurs exploitations.

On croise les bories en se perdant dans la garrigue au hasard des chemins, au beau milieu des terres agricoles ou à flanc de colline.

Leur forme de ruche ou de nef est caractéristique, et les bories — qui peuvent mesurer plusieurs mètres de haut – sont devenues emblématiques du Luberon. On en compte pas moins de 240 sur la seule commune de Venasque, et 200 sur celle de Bonnieux près de Gordes ! On dénombre en tout approximativement 3 000 bories entre le Ventoux et le Luberon…
Crédit photo : Philippe Clin et www.luberon-news.com/
Vues intérieures d'un borie : voute circulaire du toit, murs montés en pierres sèches
Origine des bories :

Dans Tresor dòu Felibrige, Frédéric Mistral indique que le nom de « borie » provient du provençal. Jusqu’au XVIIIème siècle, «bòri » désignait une ferme. À partir du XIXème siècle, le terme prend le sens plus péjoratif de cahute, masure.

Au XIXème siècle, certains faisaient remonter l’origine de ces énigmatiques constructions à l’époque des Vaudois du Luberon, d’autres aux Ligures et même au néolithique ! Quoi qu’il en soit, la majorité des bories que l’on trouve aujourd’hui ont été construites au XVIIIème et au XVIIIème siècle.

Et si vous souhaitez voir comment s’organisait la vie dans ces atypiques cabanons, pourquoi ne pas aller visiter le village des Bories à Gordes?

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