30 janvier 2025

D186 - Des feuilles-dentelles et du bleu pour la chambre peinte par Suzanne Valadon, de la part d'Ouiza

Deuxième courrier reçu ce jour de ma nouvelle correspondante iséroise, et c'est encore 'un must" : un grand merci à toi Ouiza pour cette magnifique enveloppe réalisée pour m'adresser tes voeux.

Pour célébrer l'entrée dans l'année 2025, tu t'es focalisée sur la Terre, bleue comme une orange a dit le poète. Avec cette feuille-dentelle teintée de bleu composée de plusieurs couches de feuilles mortes d'un même gabarit où les morsures du vent, de la pluie, des pas qui les ont foulés ont emporté certaines parties, laissant entrevoir une composition unique, tu portes le message de la beauté et de la poésie de cette nature qui nous entoure... prenons-en soin, sachons toujours la regarder et la respecter.

Pour compléter l'envoi, un rectangle végétal près du timbre, tout embelli de fil d'argent laisse comme une trainée de lune sur l'enveloppe et rappelle la broderie métallique placée à la base de la feuille dentelle.

Il y a beaucoup d'informations sur cette réalisation : j'en termine par le magnifique faux-timbre d'artiste faisant la part belle à cette peinture de Suzanne Valadon dite "la chambre bleue", oeuvre mise partout à l'honneur en ce moment car une exposition est dédiée à cette femme-peintre au Centre Pompidou depuis le 15 janvier et jusqu'au 25 mai 2025.

"La chambre bleue" 1923. Suzanne Valadon.
Comme tant d’autres, méconnue parce que femme, Suzanne Valadon (1865-1938), née Marie-Clémentine Valade, n'a eu comme hommage pour son 150 ème anniversaire, que celui de figurer sur un timbre-poste. Trop longtemps reléguée par la postérité à son statut de mère de Maurice Utrillo et de « Muse de Montmartre », Suzanne est pourtant l’une des peintres les plus avant-gardistes de la fin du XIXe siècle. Ses œuvres bouleversent la représentation du corps féminin et marquent une rupture avec l’hyper-sexualisation de la femme prolétaire, motif pictural prégnant du XIXe siècle, de l’impressionnisme au postimpressionnisme. Son origine de classe, souvent ignorée par l’indigente littérature qui lui est consacrée est essentielle dans la compréhension de son œuvre. Fille de prolétaires, elle est entrée dans le très patriarcal milieu artistique parisien en tant que modèle. Comme le souligne l’historienne d’art féministe Patricia Mattews : « Sa double expérience qui l’a amené à poser comme un corps sous un regard masculin, et comme artiste naissante, à scruter le processus qui transforme et positionne un corps en un objet du regard sur la toile a eu des conséquences significatives sur son attitude à l’égard de sa propre image des femmes et du corps féminin ».
Les œuvres de Suzanne Valadon sont émancipatrices en ce qu’elles permettent une véritable réappropriation picturale. Sur ce tableau la rupture avec le genre est frappante : le regard est ailleurs, le corps n’est pas offert mais incarné, loin des représentations fantasmées. Les femmes prolétaires, comme celle représentée sur cette toile, sont loin des clichés misérabilistes, qui véhiculent une autre forme de soumission à un regard voyeur et condescendant.
Berthe Morisot, la grande peintre impressionniste qui l’a précédée, n’est jamais allée aussi loin que Suzanne Valadon dans la rupture avec les conventions. Elle représente essentiellement des femmes de son milieu dans des occupations domestiques et convenues.
Femme révolutionnaire, Suzanne Valadon ne figure pas au Panthéon de la peinture, mais est enterrée au cimetière parisien de Saint-Ouen.
Source : Instagram Emma Duhem

D185 - De la dentelle pour plus de légèreté en 2025, de Sam l'Epistolière

Que voilà une bien jolie missive de Sam l'Épistolière qui m'adresse des voeux tout en dentelle, afin que la légèreté et la beauté restent de mise en 2025, avec cette main qui tire avec délicatesse sur le fil pour un travail soigné et aérien.


Merci beaucoup Sam, pour cette très jolie composition et pour la citation que j'ai trouvé à l'intérieur : "Une lettre comme la tienne se relit. C'est toute une journée qui aurait du être morne et qui se fait émue, approfondie, plus multiple que mon sentiment ordinaire. On ne sait que répondre, pas à toi seulement, mais à soi."  - Paul Valéry

29 janvier 2025

Plus de légèreté en 2025, avec les voeux tourbillonnants de Sylvie

Sous la forme d'une boite berlingot joliment décorée, ils sont arrivés dans la mauvaise boite à lettres les bons voeux de Sylvie, mais ont finalement ont été redéposés sur mon paillasson (merci mes voisins).


Quelle formidable idée de présentation elle a encore eu là notre amie jurassienne! Rédiger ses voeux sur un ruban de bolduc, l'attacher tourbillonnant à une boule transparente contenant une plume blanche ce n'est vraiment pas banal ! C'est le message éblouissant de créativité de Sylvie afin de ne surtout pas oublier la légèreté et la poésie en cette année 2025 qui commence si mal !

Bravo encore pour tes idées géniales, Sylvie, et merci infiniment pour tes bons voeux! 

Magnifique bouquet d'anniversaire et bons voeux pour 2025, de la part de Chantal

Si cette missive a mis 30 jours pour me parvenir, son auteure n'y est vraiment pour rien. Chantal a mis tout son coeur pour réaliser au dessin et à la peinture cette magnifique enveloppe avec un bouquet extraordinaire, pour me souhaiter un bel anniversaire.

J'étais déjà enchantée par cette bien belle enveloppe dans mes couleurs, mais c'était sans compter sur le double effet "kiss cool" car à l'intérieur il y avait un autre cadeau formidable: une jolie fleur à suspendre, composée de 5 pétales et de 5 étamines, comme 55  mon année de naissance : j'en suis extrêmement touchée, sachant toute la délicatesse et le temps qu'il faut pour réaliser des merveilles pareilles. D'ailleurs, Chantal est la seule mail-artiste de ma connaissance à maîtriser cet art des paperolles!

Tes oeuvres sont toujours aussi raffinées et spectaculaires. Bravo vraiment! Un très grand merci à toi, chère Chantal !

Voeux pour 2025 et bouquet de roses, de Françoise

Rencontrée plusieurs fois lors de mes pérégrinations en Isère, et aussi lors de l'exposition à Saint-Aupre des courriers d'artistes avec faux-timbre de la 13e JMFTA, Françoise m'a dit et m'écrit qu'elle admire les mail-artistes mais se dit incapable d'en faire autant.

Alors aujourd'hui, je publie ici ce que je viens de recevoir de sa part, pour lui prouver qu'elle a tout les talents pour cela, chaque envoi se faisant en unique exemplaire, et rien n'obligeant à avoir une kyrielle de correspondants. 

 
Merci infiniment Françoise pour ta jolie composition pleine de fraicheur et de délicatesse, comme les roses de ton jardin et de ta belle maison; mais peut-être encore plus merci pour tes mots dans  la jolie lettre pleine d'amitié chaleureuse qui était à l'intérieur. 

Un énorme merci à toi Françoise et à ton époux. Et à la prochaine fois en Isère, aux beaux jours, très certainement. 

28 janvier 2025

Pour 2025, Véronique me souhaite une année d'aventures et de rêves

Je ne m'attendais sûrement pas à cela en participant l'an passé au concours d'art postal lancé par Véronique, l'animatrice de l'Atelier de Papier de Soi, atelier d'art-thérapie au sein de l'Etablissement Public de Santé Mentale de Sevrey.

Alors, aujourd'hui, quelle jolie surprise dans ma boite aux lettres : je viens de recevoir les bons voeux pour l'année nouvelle de Véronique qui profite de ce courrier pour me remercier d'avoir participé à leur concours (cela me touche beaucoup car normalement ce type de correspondance est à sens unique) ...... et qui ne demanderait pas mieux que de continuer à correspondre avec moi, à titre personnel.
"Le bonheur est un voyage, pas une destination" - RW Emerson
 
Alors évidemment, Véronique, c'est OK pour moi!
Belle année créative aussi à votre équipe au sein de l'Atelier du Papier de Soi 
Belle année mail-artistique à vous, et à bientôt dans nos boites à lettres .

24 janvier 2025

15e JMFTA : Remerciements de Christophe - 300 mails-art faussement timbrés exposés au MIAP dès mai prochain

Dans ma boite aux lettres du jour, une nouvelle enveloppe au pliage savant de Christophe,  avec au recto un facteur à l'ancienne, qui a vu la Bête et qui n'a pas eu peur.

Dans une lettre générique, Christophe tient à remercier encore chaleureusement tous les participants à la dernière JMFTA dont il était le récipiendaire, pour la grande joie que cela lui a procuré et ce,  malgré les contrariétés causées par l'attitude de la Poste Locale.

Il remercie aussi vivement toutes les personnes qui lui ont adressé des timbres, des chèques et même du liquide, pour compenser l'amende dont il a dû s'acquitter (quasiment remboursée) et aussi pour tous les courriers qui lui sont parvenus par la suite.

Ce sont finalement 300 courriers faussement timbrés qui seront accrochés sur les murs du MIAP au printemps prochain, disponibles à la visite dès la réouverture du petit musée en mai. Et bien sûr, n'oublions pas de noter sur nos agendas, la date du 28 juin prochain, à Rencurel, pour la grande fête de la JMFTA. 

Merci beaucoup Christophe pour tout le mal que tu t'es donné pour cette édition particulière, la JMFTA devenant victime de son succès dès lors qu'il y a un interlocuteur unique. Merci à toi pour ton implication et vivement les beaux jours, pour qu'on se retrouve dans le Vercors !

23 janvier 2025

Chat au trèfle porte-bonheur, de Marc

Quand il y a un chat dans ma boite aux lettres, je n'ai aucun doute sur l'émetteur de ce nouveau mail-art à la gloire de la gent féline.

C'est bien sûr Marc le strasbourgeois qui a choisi de lui faire apporter jusqu'à moi un trèfle à quatre  feuilles pour la chance en 2025, le tout avec de très jolis timbres. 

Merci Marc, pour tes bons voeux dont je te remercie vivement : souhaitons-nous une belle année créative,  avec de beaux échanges.

22 janvier 2025

Balade avec Alain Souchon, de Vincent

Je suis très gâtée aujourd'hui avec ce nouvel envoi de Vincent : c'est la photographie d'un Alain Souchon jeune, probablement extraite d'une scène de film (dans "Je vous aime" de Claude Berri sorti en 1980, peut-être) mais le journal qui l'a publiée ne le précise pas. 

Photo d'Alain Souchon prise par Micheline Pelletier-Lattes qu'elle commente ainsi : "C'est Buster Keaton qui voudrait être Groucho Marx"

En cherchant bien, sur Internet,  j'ai retrouvé la coupure de presse extraite du Paris-Match n°1672 du 16 juin 1981, avec les deux pages (photo + article) consacrées à Alain Souchon, dans la rubrique "Mes gens" de Philippe Bouvard, ainsi intitulée : "Les transports aériens et les déchets nucléaires gâchent le bonheur d'Alain Souchon". 

Mon correspondant commence à bien connaître mes goûts musicaux et/ou à lire mon blog où j'ai raconté récemment le dernier concert où je suis allée voir et écouter Alain Souchon et ses deux fils chanter au Casino de Paris.

C'est l'un des artistes que je préfère, il fait partie de mon paysage musical depuis au moins quarante ans. Mal dans sa peau, il s'est longtemps cherché ; son succès est arrivé tardivement  mais ne l'a pas changé, il n'a jamais pris la grosse tête. Je l'apprécie infiniment comme chanteur évidemment, mais j'aime globalement l'homme qu'il est dans la vie, et j'en ai eu encore une belle illustration lorsque je l'ai vu sur scène, en novembre dernier dans un trio familial,  si chaleureux et si complice. 

Merci beaucoup Vincent pour ce mail-art, tu as encore une fois tapé dans le mille avec cet envoi si bien ciblé. 
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Alain Souchon en 2024 dans Gala / photo BESTIMAGE COADIC GUIREC

Si vous voulez mieux connaître le parcours d'Alain Souchon,  je vous mets à disposition quelques belles interviews que j'ai dénichées sur France Culture :

I - dans l'émission "les voyages musicaux",  une série produite par les  radios francophones publiques par Jérôme Labrecque et Robert Charlebois.  Voici "Alain Souchon, il chante un baiser".   

En février 2007, Alain Souchon a ouvert les portes de son univers au documentariste Jérôme Labrecque lors de quatre sessions d'enregistrement, chacune de trois heures. Ces moments intimes ont eu lieu dans des lieux emblématiques de la musique et de l’histoire parisienne : à l'Olympia, au studio d'enregistrement Davout, au Casino de Paris et à l'hôtel Regina, à Paris. Durant ces séances, Souchon se livre sans réserve, partageant joies et peines, succès et échecs, offrant ainsi un portrait authentique et poignant.

Alain Souchon se raconte ici seul, dévoilant des moments choisis de sa vie et de sa carrière. Il y évoque ses chansons, leur écriture et leur création avec élégance et simplicité et toujours le vocabulaire qui fait mouche.

Ce récit d'Alain Souchon est enrichi de paysages sonores et d'archives qui viennent en écho ou en contraste, créant une véritable expérience de cinéma pour l'oreille. Voici donc une série radiophonique comme une invitation à découvrir ou redécouvrir l’âme et la voix d’un artiste qui structure l'histoire de la chanson française.

1/8 - Ca prend au début
2/8 - Content d'être bidon
3/8 - Rien que du bonheur
4/8 - Cinéma, cinéma
5/8 - Chanson, je thème
6/8 - Engagé... sans en avoir l'air
7/8 - D'une nouvelle vague... à l'autre 
8/8 - De tout et de rien

9- Best off : Tout Souchon  

II - Dans l'émission A voix nue, Maylis Besserie lui consacre cinq podcasts,  en décembre 2016.

Je vous souhaite de passer un bon moment en compagnie de celui qui a et aura toujours 10 ans!

20 janvier 2025

Voeux 2025 en blanc, de Pascale

Je sais qu'elle ne fait plus vraiment de mail-art mais avec Pascale, nous avons gardé l'habitude de nous faire au moins un coucou par an, au moment des voeux,

Ses bons voeux se sont croisés avec les miens qui ne devraient plus tarder à lui parvenir. Bonne année à toi aussi, Pascale et merci de cette "galette des rois" au crochet, je ne l'avais pas eue encore!

18 janvier 2025

Ecusson de la paix pour espérer en 2025 la fin des guerres dans le monde, de l'Etre anonyme

Même si j'aimerai beaucoup que la paix revienne pour beaucoup d'habitants de cette planète qui en souffrent depuis trop longtemps, je n'arrive pas à cultiver le même espoir que ma correspondante bretonne qui voudrait croire à la fin des guerres dans le monde en 2025!

Evidemment, comme beaucoup, j'aimerai bien voir la paix s'installer durablement, particulièrement dans des pays où la guerre n'a quasiment jamais cessé depuis des années, ou bien  là où elle risque d'éclater et de s'installer à tout moment (Ukraine, Soudan, Palestine, en Amérique latine et en Afrique, près des grands Lacs, ...) mais c'est sans compter sur les industries de l'armement qui tournent à plein régime et n'ont pas envie de voir leur chiffre d'affaires baisser de sitôt! 


Avec ce bel écusson tissé et cette enveloppe slogan, je te remercie pour tes bons voeux et te souhaite également le meilleur pour 2025... espérons-là moins pire que la précédente déjà!

17 janvier 2025

JT21 - Les ravages de la déforestation en Indonésie, de Claire

En 2025, l'amie Claire continue son challenge qui consiste à m'adresser au moins un mail-art sur chacun de mes thèmes. Dans cet envoi, elle a choisi celui du jardin qu'on appelle la Terre qu'elle a su joliment illustrer tout en me présentant ses voeux.

Je t'en remercie vivement Claire, car ce thème-là ne suscite pas beaucoup d'adhésion et je te souhaite, moi aussi, le meilleur pour l'année nouvelle .

Bien que cette élégante  semble vouloir démontrer qu'on peut toujours replanter dans une zone quasiment mise à nu pour la monoculture très lucrative du palmier à huile en Indonésie, la déforestation d'une forêt tropicale primaire reste très lourde de conséquences pour l'environnement comme vous allez pouvoir le lire, ci-après.


Quelles sont les conséquences de la déforestation en Indonésie? : le premier impact direct de la déforestation en Indonésie réside dans la perte de biodiversité, à travers la destruction d'écosystèmes et la disparition d'espèces endémiques, tant au niveau de la faune que de la flore. La destruction de ces écosystèmes modifie aussi la température de surface régionale.(WWF- 3 juin 2021) 

Pourquoi la perte de biodiversité est-elle un problème en Indonésie? les principaux facteurs affectant la perte de biodiversité et l’extinction des espèces en Indonésie sont la dégradation et la fragmentation de l’habitat, les changements de paysage, la surexploitation, la pollution, le changement climatique, les espèces exotiques et le commerce d’espèces sauvages .

Quelles sont les conséquences du défrichement? En effet, suite au défrichement, le couvert végétal n'exercera plus la régulation des températures en hiver et en été ainsi que la protection des sols. Les terrains du projet seront alors soumis à une exposition supérieure en termes de rayonnement solaire et de pluviométrie.

Comment la déforestation affecte le cycle de l'eau? Aujourd'hui, la science est claire : les forêts sont indispensables au cycle de l'eau, servant de réservoir naturel qui profite non seulement à l'environnement immédiat, mais aussi aux systèmes climatiques mondiaux. La déforestation perturbe cet équilibre et entraîne directement une réduction des précipitations.

Quel est l'impact de la déforestation sur les humains? Sécurité humaine : la déforestation entraîne des problématiques de glissement de terrain, coulée de boue, augmentation des inondations et menace les besoins de subsistance d'une personne sur 5 dans le monde, dont les peuples autochtones.

La déforestation est-elle un facteur important du changement climatique? les arbres absorbent et stockent le dioxyde de carbone. Si les forêts sont rasées, voire perturbées, elles libèrent du dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre. La disparition et la dégradation des forêts sont responsables d'environ 10 % du réchauffement climatique . Il est tout simplement impossible de lutter contre la crise climatique si nous ne mettons pas un terme à la déforestation.
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Extrait d'un Article du 25 juillet 2023 lu sur Canopée :

Destruction des écosystèmes, dégradation de la biodiversité, libération de carbone, dérèglement du cycle de l’eau, prolifération de maladies, répercussions sociales… La déforestation entraîne des conséquences en cascade : tour d’horizon.

Chaque année, près de 10 millions d’hectares de forêts sont déforestés dans le monde (d’après la définition de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). C’est l’équivalent de la surface de la France qui a été perdue en 5 ans. Cela entraîne une destruction des écosystèmes, qui participe au phénomène de fragmentation et de disparition des habitats naturels, et à la perte des services écosystémiques fournis par les forêts.

Érosion de biodiversité : les forêts abritent 80% de la biodiversité terrestre et les deux tiers de celle-ci sont concentrés dans les forêts tropicales. Mais les perspectives pour les forêts tropicales et leur biodiversité sont inquiétantes. Environ 11,1 millions d’hectares de forêts ont été perdus dans les régions tropicales en 2021. Ceci entraîne la disparition ou la fragmentation de l’habitat des nombreuses espèces qu’elles abritent. Un problème majeur puisque lorsque celles-ci perdent leur lieu de vie, elles sont souvent incapables de survivre. En outre, elles deviennent plus accessibles aux braconniers.

L’Indonésie, qui possède la troisième plus importante forêt tropicale de la planète derrière le Brésil et le bassin du Congo, abrite aussi de nombreuses espèces menacées. L’orang outan de Sumatra reconnaissable à son pelage orange est spécifiquement adapté à la vie en forêt. À cause de la déforestation, il a été classé “en danger critique d’extinction” par l’Union Internationale de Conservation de la Nature. Les tigres de Sumatra sont aussi une des espèces les plus menacées. D’après les estimations, sa population restante est estimée à seulement 400 individus adultes. Le rhinocéros de Java, une espèce rare, est lui aussi en voie de disparition. À cause de la destruction de leurs forêts et du braconnage, il ne reste plus que 35 à 44 spécimens....

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Pour conclure, je vous recommande la lecture d'un article complet fort bien illustré par des statistiques comparatives très parlantes, sur la déforestation au niveau mondial : Forest Pulse : les dernières informations sur les forêts du monde  de Mikaela Weisse, Elizabeth Goldman et Sarah Carter (tiens, que des femmes!), dont la dernière mise à jour date du 4 avril 2024.

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HUILE DE PALME : faites-vous une opinion

Vidéo publiée sur la chaine Youtube de "Le monde en cartes"
L'huile de palme est un produit largement évoqué depuis des années. On lui reproche son impact sur la faune et la flore, la déforestation galopante notamment en Indonésie et en Malaisie inquiète les ONG environnementales et autres défenseurs de la biodiversité. Des espèces comme le tigre ou l'orang-outan sont victimes de cette économie et leur bonne santé est mise en danger. Cette vidéo a pour but de donner les éléments de base pour comprendre ce problème et pourquoi pas changer, à son échelle, les modes de consommations

Vidéo publiée sur la chaine Youtube du Journal suisse "Le temps"
Le 7 mars 2018, le peuple suisse se prononce sur l'accord de libre-échange avec l'Indonésie. Au centre du débat, l'huile de palme semble cumuler tous les maux. Où est la vérité ?

Que l'année 2025 te soit douce, Fabienne

En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux. 

Un groupe d'orques a été observé dans une attaque synchronisée contre le plus grand animal du monde, et ce n'était pas pour se nourrir.

Sur des images filmées par drone à Monterey en Californie, on a pu voir un groupe d'orques mener une attaque coordonnée sur une baleine bleue.

Les orques (Orcinus orca) sont connues pour chasser d'autres animaux marins comme les dauphins et les phoques. Mais même ces prédateurs sans peur ne s'attaquent pas au plus grand animal connu sur Terre : une baleine bleue adulte. Un individu adulte de l'espèce Balaenoptera musculus peut mesurer plus de 30 mètres de long et peser près de 200 tonnes. Apeurée, la baleine bleue s'est retournée, formant ce qui ressemble à un mur d'eau pour la protéger des orques, avant de s'éloigner à une vitesse que les prédateurs ne pouvaient pas atteindre, selon la biologiste marine Nancy Black, qui a filmé ces images depuis son bateau d'observation.

Pour quelle raison ces orques ont-elles mené cette attaque synchronisée ? « Ils l'ont probablement fait pour le plaisir, » explique Black. « Ils jouent avec les baleines comme les chats jouent avec leurs proies. Ils sont joueurs et sociables. »

Nancy Black dirige le centre d'observation des baleines Monterey Bay Whale Watch. En 25 ans d'observation et d'étude du comportement des créatures marines, elle est devenue familière de la manière dont les orques et les autres cétacés interagissent dans la région. Ses équipes ont suivi plus de 15 orques le jour où cette scène a été filmée par drone.

Bien que beaucoup plus imposante que ses adversaires, la baleine bleue semble effrayée par cette attaque soudaine.

« Les baleines bleues sont peureuses, » explique Black. Peut-être le sont-elles à raison : si les orques ne parviennent presque jamais à défaire une baleine bleue ou une baleine grise, il leur arrive de pourchasser une mère baleine pour la séparer de ses petits, les baleineaux étant une proie plus facile.

Les baleines grises commencent leur migration des eaux de vêlage du Mexique jusqu'aux eaux nourricières de l'Alaska entre avril et mai. Quand elles passent par la baie de Monterey avec leurs petits, il est commun de voir le nombre d'orques augmenter dans la région. Nancy Black estime que près de 33 orques étaient dans la baie en avril dernier pour chasser les baleineaux.

Dans la même région en 2012, un groupe de baleines à bosse a été observé empêchant des orques de se repaître des baleineaux gris qu'ils venaient de tuer. Des incidents similaires observés dans différentes régions du monde ont conduit les scientifiques à croire que les baleines pouvaient agir de manière altruiste, protégeant les autres animaux de prédateurs potentiels.

Lorsqu'ils se mettent en chasse de larges proies telles que les baleines, les orques encerclent l'animal, lui laissant peu d'échappatoire. Les orques communiquent de diverses manières sous l'eau, notamment par le biais d'ultra-sons. Capables de percevoir des sons à des dizaines de kilomètres, les orques signalent à leurs congénères la localisation de leurs proies par des appels, des sifflements ou encore des clics continus.

Pour autant les orques sont silencieuses pendant la chasse, ce qui rend leur coordination mystérieuse. Là les orques émergent furtivement de l'eau au même moment dans une synchronisation parfaite. « Les orques sont extrêmement synchronisées. C'est incroyable, » dit Black. « Nous ne savons pas comment ils peuvent l'être à ce point. »

D'après Black, cette attaque sur une baleine bleue pourrait être un tour d'essai, mais il est plus probable que les orques cherchaient à bousculer ce gentil géant des mers. « Ils peuvent se conduire comme des enfants. Ils recherchent juste une réaction. »

Source : National Géographique

Chantal et Paul : que l'année 2025 vous soit douce

En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux. 

Les tortues marines face à de multiples menaces


Les tortues marines sont soumises à de nombreuses pressions d'origine anthropique (c'est-à-dire causées directement ou indirectement par l'Homme) mais aussi naturelle. En effet, braconnées pour leur chair, leur carapace ou leurs œufs, elles sont également victimes de dégâts collatéraux aux activités humaines, dont les pollutions (physiques et chimiques), les prises accidentelles par la pêche, les collisions liées au trafic maritime, la désorientation due aux éclairages urbains, la dégradation des habitats, la prédation par les chiens ou des espèces exotiques envahissantes comme la mangouste, etc. Les menaces sont présentes à tous les stades du cycle de vie de ces espèces. Les changements globaux (augmentation des températures moyennes, modification des courants, acidification des océans) accentuent ces pressions et exposent davantage les tortues aux autres menaces. Cette accumulation est appelé "l'effet cocktail".
Toutes ces pressions ont participé au déclin des populations de tortues marines. Basées sur une stratégie évolutive dite "R", c'est-à-dire la production d'un grand nombre de jeunes, le plus tôt possible, avec ordinairement une mortalité très élevée, ces espèces ont un ration mortalité / naissance très élevé. Constatant le déclin des populations mettant en danger ces espèces, les autorités compétentes (communauté internationale, ministère en charge de l'environnement, institutions publics, chercheurs, experts, gestionnaires, etc) internationales et nationales ont mis en œuvre des mesures de protection et des actions de conservation.

Au début des années 1990, la surpêche des individus avait pratiquement fait disparaître les tortues marines des Antilles françaises. Deux arrêtés protégeant intégralement ces espèces sont pris successivement (1991 en Guadeloupe et 1993 en Martinique), avant que n'entre en vigueur l'arrêté ministériel de protection intégrale à l'échelle nationale en 2005. Le suivi scientifique des populations en reproduction et en alimentation doivent permettre d'évaluer les tendances démographiques et mesurer l'efficacité des mesures mise en place sur le long terme.

De nombreuses menaces pèsent cependant encore sur les tortues marines et engendrent une mortalité importante :

Les captures accidentelles dans les engins de pêche
Nombreuses sont les tortues marines capturées accidentellement chaque année par des engins de pêche en Guadeloupe et en Martinique ​

Les filets de pêche, notamment les trémails et folles à lambis, sont les engins qui font peser le risque de capture accidentelle de tortues le plus important. Les casiers peuvent aussi piéger les tortues soit directement dans la nasse soit dans leur cordage (surtout pour les tortues Luth).

Les tortues capturées ne peuvent pas remonter en surface pour respirer : elles meurent noyées si elles ne sont pas libérées rapidement.

La dégradation des plages (habitat de ponte)
​Les tortues marines ont besoin de plages naturelles et en bon état pour se reproduire. L'urbanisation croissante des plages antillaises menace les tortues marines soit par destruction des sites de ponte (construction de bâtiments, parking, ... ) soit à cause de la pollution lumineuse qui provoque la désorientation des femelles en ponte et des nouveaux nés, et favorise les risques d'épuisement, d'écrasement par les véhicules, de prédation, ...

La destruction de la végétation littorale rend la plage moins attractive pour les tortues marines et augmente les risques liés à la pollution lumineuse (absence d'écran de végétation isolant la plage de la lumière artificielle) et à l'érosion de la plage. Les travaux et opérations d'enlèvement mécanisées des sargasses peuvent aussi détruire les nids s'ils ne sont pas réalisés correctement.

La dégradation des sites d'alimentation
​Les herbiers et récifs coralliens qui fournissent l'alimentation des tortues sont menacés par la pollution, la destruction mécanique par les ancres de bateaux et le réchauffement climatique. Sans herbiers ou récifs coralliens, il n'y a pas de tortues marines.

Les collisions avec les embarcations
La vitesse excessive des bateaux et jet-skis dans la zone côtière provoque chaque année des cas de mortalité de tortues marines par collision. Elles ne peuvent éviter les embarcations lors de leur remontée en surface pour respirer si celles-ci vont trop vite. Pour rappel, la vitesse est limitée à 5 nœuds dans la bande des 300 mètres longeant la côte.

La pollution et l'ingestion de plastique, de fil de nylon, etc.
La mer reçoit tous les déchets, qu'ils soient jetés à terre ou en mer. Cette pollution a des impacts sur les tortues marines, la plus visible étant l'ingestion de sacs plastiques ou de fil de nylon qui provoquent des occlusions intestinales, menant l'animal à une mort lente par dénutrition.

Le braconnage
La capture intentionnelle de tortues marines ou le prélèvement de leurs œufs sont illégaux.Ce phénomène est en baisse mais toujours présent, il se pratique encore sur les œufs et les adultes sur les plages et en mer.

D'autres facteurs comme le réchauffement climatique, l'acidification des océans, les pollutions atmosphériques etc. affectent les tortues marines mais il est encore difficile d'identifier leur impact précis.
Source : https://www.tortues-marines-antilles.org/menaces-reglementations

Que l'année 2025 te soit douce, Michèle

En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux. 

Baleines : communication et sommeil : des adaptations étonnantes

Sous l’eau, un monde sonore

La perception et la communication sonore sont particulièrement développées chez les cétacés.

Selon le moment, selon leur espèce, et même selon le groupe auquel ils appartiennent, les cétacés émettent pour communiquer des sons d'une étonnante diversité, allant des vocalises (son avec une ou plusieurs fréquences) aux clics (sons brefs) : glapissements, grognements, grondements, grincements, gémissements, cris, sifflements, clins buzz.

Les sons émis par les baleines sont aussi très intenses. Il est possible d'entendre des baleines bleues à plus de 50 km. Quant aux chants des baleines à bosse, ils sont tellement forts qu'ils peuvent faire vibrer la coque d'un bateau à proximité.

Le rôle de ces émissions sonores peut avoir plusieurs fonctions : elles permettent la cohésion du groupe et la socialisation des individus (relation mère-petit, recherche de partenaire, défense d'un territoire ou affirmation d'une hiérarchie...) et seraient aussi utilisées pour rechercher de la nourriture, identifier des proies, des dangers, ou s'orienter.

L’audition est une fonction vitale pour les Cétacés qui ne peuvent vivre sourds. Les odontocètes (cétacés à dents) et certaines baleines peuvent faire appel à l'écholocalisation, sorte de sonar naturel.

Un sommeil en pointillé

Comment les baleines font-elles pour dormir sous l’eau ? Leur secret est de ne dormir qu’à moitié !

La respiration des cétacés n'est pas un acte réflexe, mais un acte commandé qui nécessite une organisation très particulière du sommeil. En effet, lorsqu'un cétacé dort, les deux hémisphères de son cerveau se relaient : l'un sommeille pendant que l'autre est en éveil et peut commander la remontée en surface pour respirer.

Source : un extrait de l'article paru sur le Musée National d'Histoire Naturelle / https://www.mnhn.fr/fr/les-baleines-ces-incroyables-cetaces

En 2025, que la paix revienne dans ton pays, Lubomyr

 En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux. 

Les baleines bleues de retour en Antarctique

Le rorqual bleu fréquente à nouveau les eaux entourant l’île sub-antarctique de Géorgie du Sud, près de cent ans après avoir frôlé l’extinction à cause de la chasse industrielle !

Entre 1926 et 2018, la population de baleines bleues (Balaenoptera musculus) est passée de 125 000 spécimen à 3 000.

C’est tout simplement la plus grosse bête du monde animal. Également appelé rorqual bleu, ce mammifère marin affiche des mensurations hors norme. Il peut mesurer plus de 30 mètres de long et peser jusqu’à 170 tonnes. La taille de son cœur serait à peu près équivalente à celle d’une voiture. Pour satisfaire ses besoins, durant l’été, pendant la principale saison d'alimentation, la baleine bleue ne consommerait pas moins de 3600 kg de krill par jour ! Mais ce glouton est aujourd’hui en danger. La population de baleines bleues en Antarctique a été considérablement réduite par la chasse commerciale qui a commencé en Géorgie du Sud (Atlantique Sud) en 1904.

Pendant près d’un siècle, les hommes ont méthodiquement massacré le géant des mers pour son huile qui servait à éclairer les villes, lubrifier les machines, fabriquer la margarine, le maquillage ou le savon. Malgré la protection juridique de la Commission baleinière internationale dans les années 60, la chasse illégale s'est poursuivie jusqu'en 1972. D'environ 125 000 individus en 1926, les effectifs ont été réduits à environ 3 000 individus en 2018.

Elles sont désormais classées en « danger critique d'extinction » sur la Liste rouge de l'UICN*. Pourtant, elles sont à la tête de la chaîne alimentaire et sans elles, les écosystèmes marins seraient complètement bouleversés…

Un moratoire sur la chasse

Le WWF a lutté dès sa création en 1961 pour l'instauration d'un moratoire et d'un encadrement sévère autour des baleines. Combat remporté car en 1986 un moratoire suspendant toute chasse commerciale est adopté ! Malgré cette mesure, trois pays continuent à chasser les baleines à des fins commerciales (la Norvège, le Japon et l’Islande). Nous continuons donc de faire pression pour que le moratoire soit appliqué plus fermement.

En parallèle, parce qu’on ne protège bien que ce que l’on connaît bien, le WWF mène des actions d’observation et de suivi scientifique sur le terrain. Lancé en 2016, le projet WHERE, notamment, explore la distribution spatiale et l’habitat des baleines à bosse sur l’ensemble de l’espace maritime de la Nouvelle-Calédonie. Nous effectuons également des prélèvements (biopsies) qui nous permettent de récolter des informations infiniment précieuses. Au-delà du niveau de contamination des espèces par les polluants de type PCB ou les produits organochlorés qui demeurent persistants dans l’organisme, nous réussissons désormais à déterminer le sexe des individus et à reconnaître chacun d’entre eux avec certitude d’une année à l’autre.

Quand les baleines réapparaissent

Récemment pas moins de 55 baleines bleues (Balaenoptera musculus) ont été repérées dans les eaux entourant la Géorgie du Sud.

Il y a quelques mois, nous nous réjouissions de la formidable rémission des baleines à bosse. Leur population, que la chasse commerciale avait décimée, semble en effet se reconstituer, peu à peu. Elle aurait même retrouvé 93% de ses effectifs. Après ce rétablissement plus que prometteur, c’est au tour d'un autre cétacé de faire son grand retour : la baleine bleue. Une récente étude publiée dans la revue Endangered Species Research mentionne ainsi des effectifs inattendus de l’espèce au sud de l’océan Atlantique dans les eaux entourant la Géorgie du Sud. En quelques jours, une équipe de biologistes a ainsi identifié pas moins de 55 baleines bleues dans la zone. Du jamais vu depuis la fin de la chasse commerciale !

Pour les chercheurs, cette abondance inhabituelle est de bonne augure, laissant même présager un retour progressif de l’espèce en Géorgie du Sud. A priori, le rorqual bleu a profité de l’interdiction de sa capture en 1966 pour revenir dans la zone. On ignore encore pourquoi il a fallu plusieurs décennies au cétacé pour revenir dans ces eaux, pourtant riches en krill, sa proie de prédilection. Au sein d'une population, les baleines se transmettent diverses pratiques, comme les techniques de vocalise ou de chasse mais aussi des informations clés, telles que les lieux où se trouvent les meilleures zones d'alimentation. Il est ainsi possible qu'il y ait eu tant de baleines tuées en Géorgie du Sud que cela ait provoqué une perte de mémoire culturelle dans la population. Autrement dit, qu'elles aient oublié que la région était une zone d'alimentation et qu'elles viennent seulement de la redécouvrir.
 
*UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) est une union de Membres composée de gouvernements et d’organisations de la société civile. Ensemble, nous travaillons à faire progresser le développement durable et à créer un monde juste qui valorise et conserve la nature.

Source : Article du 08 avril 2021 publié sur le site https://www.wwf.fr/vous-informer/effet-panda/les-baleines-bleues-de-retour-en-antarctique

Que l'année 2025 te soit douce, Marianne

En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux. 

Importance des tortues marines pour les écosystèmes marins 

Les tortues marines sont essentielles à la biodiversité de l’océan et contribuent grandement à la santé des écosystèmes. Parmi leurs nombreux bienfaits, les tortues marines aident l’écosystème des récifs coralliens à rester productif et sain et elles jouent également un rôle important dans le maintien de l’équilibre du réseau trophique.

Nous assistons maintenant à des changements importants dans nos océans en raison d’une réduction importante et continue du nombre de tortues marines dans le monde.

Tortues marines : survivre à de profonds changements

Les océans sont en train de monter et de se réchauffer. Comment les tortues marines vont-elles réagir à l’évolution de leur environnement ? Découvrez les actions menées par le WWF pour protéger ces animaux et la façon dont vous pouvez les aider.

Épier les tortues depuis l’espace

Les tortues de mer semblent souvent nager à contre-courant. Déjà menacées par la chasse, le braconnage, la perte de leur habitat et la pollution, ces marins des temps anciens se trouvent désormais confrontés aux grands bouleversements induits par le réchauffement de leur monde aquatique.

Les chercheurs du WWF suivent aujourd’hui les tortues par satellite pour essayer de déterminer les retombées de l’élévation du niveau des mers sur leurs migrations séculaires. Et les résultats sont édifiants. L’été, dans le golfe Persique, les tortues quittent les zones où elles se nourrissent lorsque les eaux atteignent ou dépassent les 35°C. Elles mettent alors le cap sur des contrées plus tempérées, pour ne retourner à leur point de départ qu’après la baisse des températures.

Ces études suggèrent que les tortues marines vivant dans les autres régions du globe risquent elles aussi de devoir changer d’habitude. S’il est impossible de savoir comment elles s’adapteront, le suivi satellite donne néanmoins la possibilité aux biologistes du WWF de mettre en évidence les zones appelant une protection au présent et à l’avenir. Autant d’informations vitales qui permettront d’assurer la survie de ces espèces remarquables.

Sable brûlant : ce que le réchauffement des plages veut dire pour les jeunes tortues

Les tortues juvéniles s’exposent à de multiples prédateurs lors du premier voyage qu’elles effectuent en rampant entre leur nid et la mer. Or le changement climatique pourrait tout simplement condamner un nombre croissant de juvéniles à ne pas entamer ce parcours. Ou bien chambouler l’équilibre naturel en favorisant la naissance d’une proportion excessive de femelles.

L’accroissement prévu des températures risque de faire évoluer sensiblement le rapport des sexes des juvéniles en faveur des femelles. Le problème, c’est qu’une pénurie de mâles est susceptible d’affaiblir la capacité des populations à s’accommoder du changement climatique. En cas de hausse extrême des températures, les répercussions pourraient être beaucoup plus graves et occasionner une forte mortalité dans les nids à certains endroits. Source de réduction de l’effectif des populations, l’aggravation de la perte d’œufs contribuerait en définitive à accroître la vulnérabilité de ces espèces jusqu’à les conduire au bord de l’extinction.

Certes, notre climat change à vive allure et les tortues marines, elles, se reproduisent très lentement. Mais si nous agissons assez vite, nous pouvons les aider à s’adapter à leur nouvel environnement. Qu’il s’agisse d’identifier de nouveaux lieux à protéger ou de projeter une ombre naturelle sur les plages de ponte actuelles pour abaisser la température du sable, nombreux sont les moyens à notre disposition pour améliorer les chances de survie des tortues.

Faire éclore un plan pour sauver leurs nids

Sur les plages du monde entier, les biologistes du WWF consacrent jour et nuit au suivi de la température du sable et des nids. Leurs données permettent de dégager les évolutions à l’œuvre et d’aider les experts à élaborer la solution la plus efficace.

Si nos recherches montrent qu’un lieu de ponte primordial est avant tout menacé par la montée du niveau de la mer, nous nous efforçons d’engager une collaboration avec les acteurs locaux de l’urbanisme pour donner une chance à la plage et aux tortues. En maintenant certains sites majeurs à l’écart du développement, la plage peut se déplacer librement vers l’intérieur des terres au fur et à mesure que l’océan progresse. De cette manière, les tortues conservent la possibilité de chercher un coin de sable sec pour déposer leurs œufs.

Les recherches locales procurent parfois des bénéfices à l’échelle planétaire. Au Mexique, nous travaillons ainsi avec des partenaires pour étudier l'impact du changement climatique sur certains des sites de ponte de tortue imbriquée les plus importants au monde. Les grands enseignements qui en ont été tirés commencent déjà à faire sentir leurs effets en des lieux aussi éloignés que Madagascar. Un exemple parmi d’autres qui illustre la stratégie du WWF : s’appuyer sur la science pour forger des solutions spécifiques aidant les tortues marines à survivre et à prospérer.

Les tortues se trouvent depuis longtemps au cœur des efforts de recherche et de protection déployés sur le terrain par le WWF. 

Source :  article du WWF 

Que l'année 2025 te soit douce, Thérèse

En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux. 

La relation mère-baleineau 

Les baleines ont besoin de leur mère. Les mamans cétacés ne donnent pas leur place et élèvent leurs petits pendant plusieurs mois, voire années. Placer son baleineau en priorité demande une grande quantité de temps et d’énergie de la mère. Toutefois, ces efforts maternels permettent d’assurer la survie du baleineau et éventuellement de poursuivre la lignée maternelle.

Trainer son baleineau

Chez les cétacés, les soins maternels sont de longue durée. Les veaux et les juvéniles restent longtemps près de leur mère, même s’ils sont capables de s’alimenter eux-mêmes. Chez les bélugas, le petit reste près de sa mère pendant trois ans, parfois plus. La mère et le veau développent pendant ce temps un lien fort, ce qui est essentiel à la survie du petit.

Le soin maternel le plus connu chez les baleines est le gardiennage dans lequel la femelle place le veau près de son flanc pendant la nage. Dans cette position, qu’on appelle en «échelon», le veau profite du sillage de sa mère, de la même façon qu’un cycliste en tête de peloton facilite la progression de ceux derrière. Cet avantage hydrodynamique pour le baleineau vient en contrepartie avec une force de trainée supplémentaire pour la mère. Elle doit donc fournir plus d’effort pour se déplacer.

Garder les petits des autres 

Si les mères prennent soin de leur progéniture, il arrive aussi que certaines femelles du groupe prennent le relai. Ces gardiennes peuvent être une sœur, une tante, une cousine ou encore une femelle qui ne fait pas partie de la famille. Si aller garder le bébé d’une amie est chose courante pour les humains, c’est encore mystérieux chez les cétacés.

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer que certaines baleines, dont les cachalots, les bélugas et les globicéphales, s’adonnent à ce type de soins allomaternels (provenant d’une femelle autre que la mère). 
Se pourrait-il que ce soit une question de réciprocité? La mère du petit gardé sera plus encline à donner un coup de main et à prendre soin de la progéniture de sa congénère lorsque le moment viendra. Ce gardiennage est peut-être aussi simplement la façon dont les jeunes femelles se pratiquent à être mère.

Source : Extrait d'un article sur le site Baleine en direct 
(https://baleinesendirect.org/decouvrir/la-vie-des-baleines/comportement/la-relation-mere-baleineau/)

Tony et Stéphanie : que l'année 2025 vous soit douce

En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux. 

Baleines à dents et à fanons

L'ordre des cétacés, qui comprend les baleines, les dauphins et les marsouins, est divisé en deux groupes principaux : les baleines à dents (Odontocetes) et les baleines à fanons (Mysticetes). Les baleines à dents comprennent les dauphins, les marsouins, ainsi que les grands cachalots et les orques. Les baleines à fanons comprennent toutes les plus grandes baleines ; en fait, le plus grand animal vivant sur terre, la baleine bleue, fait partie de ce groupe.

Les dents des baleines à dents ne sont pas toutes visibles à l’âge adulte. Certaines, comme certaines baleines à bec, sont « édentées », même si elles sont présentes sous les gencives. Les narvals sont également édentés, à l’exception de la grande défense des mâles. Cependant, de nombreux odontocètes ont plus de 300 dents coniques ou cunéiformes. Ces baleines s’attaquent à de grandes proies, notamment des poissons, de grands invertébrés et des mammifères marins. Elles se distinguent également des baleines à fanons par le fait qu’elles sont capables d’écholocation, une méthode de détection des objets environnants à l’aide d’impulsions sonores à haute fréquence.

Les baleines à fanons comprennent les baleines franches, les rorquals, les baleines à bosse et les baleines grises. Les fanons, appelés os de baleine, sont en fait constitués de kératine, une substance présente dans les cheveux et les ongles. Les fanons poussent à partir de la mâchoire supérieure de la grande bouche de ces baleines, dans des plaques à franges qui agissent comme un tamis pour filtrer les petits poissons en banc ou le zooplancton. Certains mysticètes se nourrissent en effleurant les bancs de poissons, d'autres avalent d'énormes quantités d'eau dans leur gorge distendue puis filtrent la nourriture à travers les fanons. Étonnant quand on pense que les plus grands animaux se nourrissent de la plus petite des proies !
Source : https://www.nps.gov/redw/learn/nature/toothed-vs-baleen-whales.htm

Alimentation des baleines : des adaptations étonnantes

Des géants qui se nourrissent de proies minuscules

Krill, copépodes, anchois, hareng, sardine, maquereau, calmars, seiches… le menu des baleines n’est composé que de toutes petites proies.

Les techniques pour se nourrir varient selon les espèces. Les "écrémeuses", comme les baleines franches, filtrent l'eau de petits animaux marins grâce à leurs fanons. Les "engouffreuses", comme les rorquals et les baleines à bosse, prélèvent avec leur gueule ouverte un énorme volume d'eau chargée de proies.

Une ingénieuse technique de chasse : 

Pour piéger et concentrer ses proies, la population de baleines à bosse d'Alaska privilégie la stratégie collective. D'abord, elles se placent à une quinzaine de mètres sous le banc de poissons, puis elles remontent à la surface selon un mouvement de spirale qui se resserre et produisent un filet de bulles qui encercle leurs proies. Une fois à proximité du banc, elles n'ont plus qu'à ouvrir leur gueule et à « engouffrer ».

Source : le Musée national d'Histoire Naturel (https://www.mnhn.fr/fr/les-baleines-ces-incroyables-cetaces)

Que l'année 2025 te soit douce, Sylvie

En 2025, la France, deuxième plus grand territoire maritime au monde, célèbre l'Année de la Mer, une initiative nationale visant à éveiller les consciences face à l'urgence de protéger l'Océan. 

C'est le thème que j'ai choisi de développer pour illustrer mes cartes de voeux. 


Les ancêtres des baleines ou l'évolution

Les premières baleines sont apparues il y a 50 millions d’années, soit bien après l’extinction des dinosaures, mais bien avant l’apparition des humains. Elles auraient pour ancêtre l’indohyus, un ancien artiodactyle, c’est-à-dire un mammifère terrestre quadrupède, ongulé, à doigts pairs, bien adapté pour la course. Les cétacés ont donc un ancêtre commun avec la vache, le cochon, le chameau, la girafe et l’hippopotame, des artiodactyles actuels.

Des mammifères spécialisés pour la vie aquatique

Les baleines que nous connaissons aujourd’hui sont extraordinairement adaptées à la vie aquatique. Des millions d’années en mer ont favorisé des transformations favorables à la vie dans ce nouvel environnement. Les narines, devenues des évents, sont désormais situées sur le dessus de la tête. Les membres postérieurs ont disparu et les membres antérieurs se sont modifiés en nageoires. Le corps a perdu sa fourrure et presque tous ses poils. Il est fuselé. Une queue horizontale, propulseur puissant, s’est attachée à la colonne vertébrale. Ces adaptations cachent bien la parenté qui existe entre les baleines et leurs plus proches parents actuels.

Mais, comme nous, les baleines sont bien des mammifères. Elles possèdent des poumons et respirent de l’air. Elles ont le sang chaud, c’est-à-dire qu’elles maintiennent leur température interne constante, soit à 37°C. Leur petit se développe dans l’utérus de la mère, est nourri par le placenta pendant la grossesse et est allaité après la naissance.

Comment étudier l’évolution? Qu’est-ce que l’évolution?

Il y a 50 millions d'années, des baleines terrestres

L’ancêtre des baleines actuelles, le premier cétacé, serait Pakicetus, un quadrupède de 1 à 2 mètres de long. Les squelettes, découverts au Pakistan, indiquent que l’animal possédait des chevilles typiques d’artiodactyle et un crâne typique de cétacé. Contrairement aux baleines d’aujourd’hui, cette espèce n’était pas aquatique et ses chevilles témoignent de ses talents de coureur. Elle est tout de même considérée comme un cétacé, notamment en raison de la morphologie de son oreille interne. La forme de ses dents laisse croire que Pakicetus était carnivore, comme les baleines actuelles.

Il y a 47 millions d'années, le retour à l'eau
Connaissez-vous le chevrotain aquatique? Cet herbivore d’environ 80 cm vit en Afrique. Sa particularité: il se réfugie dans l’eau pour échapper à ses prédateurs et peut y rester de 4 à 5 minutes! Le chevrotain aquatique se trouve être l’animal encore vivant le plus proche d’Indohyus, un lointain ancêtre des baleines.

Progressivement, les descendants des premiers cétacés terrestres se seraient de plus en plus tournés vers le milieu aquatique, dans certains cas pour s’y réfugier en cas de danger – tout comme le chevrotain aquatique de nos jours – ou alors pour y manger. Comme les artiodactyles actuels sont tous herbivores, des biologistes croient que les cétacés seraient apparus parce que certains herbivores de ce groupe auraient changé de diète pour devenir carnivores. Toutefois, cette thèse ne fait pas l’unanimité : certains scientifiques parlent plutôt d’un ancêtre omnivore.

Ambulocetus, une baleine quadrupède dont les pattes étaient probablement palmées, pouvait vraisemblablement marcher et nager et l’analyse de ses os révèle qu’elle pouvait vivre en eau douce et en eau salée. Son oreille interne était adaptée à la vie en milieu aquatique.

Il y a 42 millions d'années, voyage vers l'Amérique
À partir de la région indo-pakistanaise, les baleines ancestrales se sont ensuite déplacées pour éventuellement atteindre la répartition actuelle des baleines. Quel trajet ont-ils emprunté et à quel moment? Les archives fossiles peuvent permettre de répondre à cette question, mais elles sont pour le moment trop fragmentaires pour tracer une carte précise.

La découverte d’un fossile de baleine à quatre pattes au Pérou en 2011 a levé le voile sur une partie du voyage des cétacés. Cette baleine ancestrale appuie l’hypothèse d’une migration vers l’ouest avant une migration vers le nord, et ce, moins de 10 millions d’années après l’apparition des premières baleines dans la région indo-pakistanaise.

Il y a 34 millions d’années, les baleines modernes
Les espèces actuelles de baleines sont divisées en deux grands groupes : les odontocètes, ou baleines à dents, et les mysticètes, ou baleines à fanons. Leur ancêtre commun, qui aurait vécu il y a environ 34 millions d’années, ne possédait probablement pas de fanons et ne pouvait pas faire d’écholocalisation. En seulement 5 millions d’années, les espèces de baleines se sont diversifiées, probablement à cause des changements écologiques rapides des océans.

Il y a 15 millions d’années, une autre diversification rapide des espèces de cétacés s’est produite, alors que le refroidissement des océans modifiait les courants. À la même époque, le nombre d’espèces de mollusques et de crustacés, des proies de certaines baleines, augmentait aussi.

Il y a 4,5 millions d'années, les baleines deviennent des géantes
Les premiers mysticètes mesuraient de 5 à 9 mètres de longueur (environ la longueur actuelle d’un petit rorqual). Ce n’est qu’il y a 4,5 millions d’années qu’ils auraient atteint les dimensions qu’on leur connait aujourd’hui. La croissance soudaine des mysticètes coïncide avec le refroidissement du climat et la formation dans l’hémisphère nord de grandes calottes de glace. Au printemps et en été, les nutriments piégés dans les glaces sont libérés dans les eaux libres et s’amoncèlent près des côtes. Emporté par les courants, le plancton s’accumule dans ces zones et croît de façon significative au contact des eaux riches en matière nutritive. Jusque-là dispersé dans l’océan, le plancton commence à former des concentrations saisonnières, parfois séparées par des milliers de kilomètres.

Face à cette nouvelle dynamique, la taille devient un caractère soumis à une forte pression de sélection. Ainsi, les individus aux dimensions les plus généreuses, ayant plus de réserves, sont capables de voyager sur de plus longues distances et profitent de ces garde-mangers fraichement formés. Les plus petits, quant à eux, disparaissent progressivement et font place à l’ère des géants. Être plus grand que les autres comporte de nombreux avantages. Les géants sont plus enclins à se trouver au sommet de la chaine trophique et sont donc beaucoup moins sensibles à la prédation. En contrepartie, ils sont bien plus à risque d’extinction en temps de crise ou de changements environnementaux.

Et maintenant?
L’évolution des baleines se poursuit encore aujourd’hui. Les écosystèmes sont régulièrement modifiés et les interactions entre les espèces sont dynamiques. Il y a donc toujours nécessité de s’adapter aux conditions changeantes. Les baleines actuelles sont soumises à plusieurs pressions évolutives telles que les changements climatiques, la diminution de l’abondance des proies et la pollution des océans. Leur grande taille les rend particulièrement vulnérable au manque de nourriture.

Les baleines ont beaucoup gagné à perdre des gènes!

Plus grandes, plus grosses, meilleures plongeuses… les baleines passent souvent pour plus que les humains, mais c’est parfois la perte de gènes qui est à l’origine de leurs adaptations. Des gènes liés à l’alimentation, comme ceux responsables de la production de salive ou encore ceux qui codent pour la réabsorption du sodium par les reins, ont disparu parce qu’ils sont devenus inutiles aux baleines qui, sauf exceptions, vivent dans l’eau salée. Leur vie marine rend la lubrification de la nourriture inutile et les carences en sodium, pratiquement impossibles.

Le repos des baleines est pour sa part influencé par la perte du gène responsable de la production de mélatonine, cette fameuse hormone qui régule le cycle du sommeil. Cette adaptation serait liée au fait que les cétacés respirent de manière volontaire, et que sombrer dans un sommeil profond augmenterait les risques de noyade chez ces mammifères marins.

D’autres gènes utiles aux animaux terrestres, mais qui causent des problèmes en plongée à cause des pressions extrêmes que le corps y subit, ont disparu chez les cétacés. Des chercheurs ont notamment remarqué la disparition de gènes qui facilitent la coagulation du sang et de gènes associés à des fibroses et à d’autres problèmes pulmonaires chez certains humains. Un autre gène, qui rendait indirectement les risques de mutation dans l’ADN plus élevés pour les plongeurs réguliers, a lui aussi été effacé du bagage génétique des baleines.

https://baleinesendirect.org/decouvrir/la-vie-des-baleines/morphologie/les-ancetres-des-baleines/