En ces journées si tristounets de novembre, je recherche pour mes correspondants comme pour moi-même des sujets colorés, dont les thèmes sont plutôt gais, enjoués même.
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| d'après le tableau "Samba" Candido Portinari (1903-1962), peintre brésilien |
Blog d'art-postal, essentiellement textile , créé pour satisfaire toutes mes envies de couture, broderie, embellissement, collages et autres fantaisies... en les appliquant aux univers riches et variés induits par les timbres postaux. Il peut m'arriver d'y noter mes coups de coeur pour des expositions ou des artistes, sources d'inspiration ou d'émotions. BIENVENUE!
En ces journées si tristounets de novembre, je recherche pour mes correspondants comme pour moi-même des sujets colorés, dont les thèmes sont plutôt gais, enjoués même.
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| d'après le tableau "Samba" Candido Portinari (1903-1962), peintre brésilien |
Voici un mail-art pour Isabelle, avec son animal fétiche, le renard.
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| d'après un modèle de carte postale trouvé sur le net |
Pour nous distraire de cette grisaille ambiante en novembre, quoi de mieux que de la bonne musique, de la couleur et de la chaleur humaine pour nous réchauffer le coeur?
C'est ce qui m'est venu tout de suite à l'esprit lorsque j'ai trouvé ce tableau de Pedro Uhart, peintre d'origine chilienne avec toute une série sur les musiciens et les danseurs.
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| d'après le tableau de Pedro Uhart : La Banda/série les musiciens |
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| La Banda, tableau original de Pedro Uhart |
J'avais vu passer sur le blog de l'ami Eric, sa nouvelle technique pour créer des "gueules" improbables. En écrasant le carton de boites à oeufs dont il voulait se débarrasser pour que cela prenne moins de place dans le bac de tri, il s'est aperçu que cela avait créé fortuitement une sorte de visage!
C'est ainsi que lui est née l'idée d'en faire des motifs d'art postal, d'autant que nous avons un appel à mail-art sur ce thème pour l'exposition de l'an prochain au MIAP de l'ami Christophe.
Oh, je suis ravie de ce mail-art totalement inattendu et intégralement fait de récupération!
Sur un fond en barquette alimentaire, Mireille a positionné un morceau de la carte de la Suisse avec le Pays-d'en-Haut, au centre la ville de Chateau d'Oex où se tient le Musée du Papier Découpé.
Sur la partie droite, elle a découpé la silhouette d'une jeune femme dans une photo représentant un artiste en train de s'adonner au découpage très fin d'une oeuvre en papier. Pour couronner le tout, au centre est placée une jolie colombe de la paix qui vient porter son message auquel nous voulons tous croire.
Merci beaucoup Mireille de ce petit coucou amical, tu m'as fait très plaisir avec cette missive.
Décembre est à notre porte : alors cela me fait immanquablement penser à mon amie belge qui chaque année fête la Saint-Nicolas avec ses petits-enfants.
Cette année je lui ai trouvé une représentation du Saint en voyage avec son âne bien chargé, mené par la bride par le vilan Père Fouettard. Le groupe se presse à travers la montagne enneigée pour arriver à temps dans les villages de l'Est de la France, afin de pouvoir être à temps pour le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas.
Chère Michele, je t'en souhaite une très bonne réception, à temps je l'espère car cette année je ne suis pas très en avance pour te l'adresser.
Cette année ce sera le deuxième Noël pour Léo et ce sera pour lui davantage la fête car il sera peut-être même sollicité pour aider sa grande soeur à garnir le sapin de Noël qui trônera bientôt dans la pièce principale de leur maison.
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| d'après une carte de Noël vintage trouvée sur Pinterest |
Léo ne connaît pas bien encore la représentation du Père Noël, ce vieux Bonhomme à la barbe blanche, habillé tout en rouge qui ici est en train de vérifier que les harnais et les grelots de ses rennes sont tous bien en place pour sa future grande tournée du 24 décembre prochain.
C'est vrai qu'on ne parle de lui qu'à un certain moment de l'année... mais nul doute que ses petits yeux malins brilleront très forts lorsqu'il découvrira ses présents au pied du sapin.
Joyeux Noël à toi, mon petit Léo!
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| d'après une carte de Noël vintage trouvée sur Pinterest |
Voici déjà revenu le temps où le Vieux Bonhomme au manteau rouge commence ses préparatifs en vue de la grande nuit de Noël et tandis que ses lutins s'affairent dans les ateliers, lui prend un moment de détente avec les animaux de la forêt.
Et j'imagine que depuis sa maison au Canada, dans le froid et la neige épaisse qui vient de tomber, Mallow commence à songer sérieusement à Noël et aux cadeaux qu'il a commandé au Père Noël.
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| d'après une carte de Noël vintage trouvée sur Pinterest |
Pas trop de craintes à avoir : Mallow est un grand garçon qui est entré cette année à l'école et je ne doute pas qu'il ait été suffisamment sage pour que le Père Noël ne l'oublie pas dans sa tournée.
Heureux Noël à toi mon petit Mallow !
Comme j'ai une relation tout à fait privilégiée avec les agents postaux du Carré Pro qui acceptent toute l'année de tamponner à la main mes créations mailartistiques, et toujours avec le sourire , j'aime à leur faire chaque année un courrier pour la fin d'année.
C'est vrai que je choisis toujours mon moment pour faire tamponner mes mail-arts, pour ne pas gêner le flus des clients professionnels, mais il n'empêche que j'apprécie à la puissance 100 le fait de pouvoir échanger quelques mots avec l'un ou l'autre, et pouvoir encore pour un temps me passer d'aller confier mon précieux courrier à la boite aux lettres extérieure. On a encore rien inventé de mieux que les relations humaines, qu'elles soient directes on épistolaires, et ce n'est pas l'intelligence artificielle dont tout le monde se gargarise qui est prête de changer cela!
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| composition d'après un modèle de carte de Noel de TheJollyChamelon |
Comme chaque année, à ce moment de l'année, j'aime remercier tous les agents de La Poste de Massy qui ont contribué à acheminer tout le superbe courrier artistique que mes amis et correspondants m'envoient.
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Quitte à trinquer, je le fais à leur santé, pour le bien et le bonheur de tous ceux qui leurs sont chers.
Merry Christmas ans Happy Newyear!
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| Humour médiéval, version 1050 à Conques, abbatiale Sainte-Foy |
Pour celui qui a maçonné ce personnage dans la voute, au Moyen-Age, était-ce vraiment de l'humour ou au moins de l'espièglerie, de l'indiscrétion ou bien déjà de l'observation ? A chacun son interprétation.
Nous avions échangé récemment avec Marc sur ces arbres magnifiques que sont les Gincko Biloba à l'automne, précisément au moment où les feuilles prennent leur couleur d'or.
Alors je ne suis pas surprise du thème retenu par Marc pour fêter la Journée Mondiale du Faux-Timbre d'Artiste car cette année 2025 nous fêtons le centenaire du Mouvement de l'Art Nouveau.
A l'occasion de la Journée Mondiale du Faux-Timbre d'Artiste, Isabelle a abandonné pour un temps le grand sapin de Noël avec un chat noir, qu'elle est en train d'élaborer par petits carrés crochetés, pour l'appliquer sur le mur de sa maison, à la manière d Invader.
Merci infiniement, Isabelle, pour ce travail magnifique, je suis comblée par cet envoi.
De passage à Charleville-Mézières, pour aller visiter Rimbaud en son musée, mon amie belge Michele en a profité pour m'adresser sa participation unique à la 16e JMFTA.
Tiens tiens, voici des nouvelles de Dominique, une connaissance récente, rencontrée à Rencurel l'été dernier. Je suis ravie de savoir qu'elle participe, elle aussi, à cette manifestation joyeuse et décomplexée qui éclaire notre mois de novembre, chaque année.
"On n'enferme pas un rêve, même s'il est fou". Grégoire Lacroix
Cela me fait très plaisir de recevoir aujourd'hui une enveloppe de Véronique, je sais que son travail est prenant et qu'elle n'a pas beaucoup de temps pour créer.
Alors qu'elle ne pensait pas participer cette année, j'ai la joie de recevoir une belle carte de la part de Chantal, qui n'a finalement pas pu résister à l'appel addictif qu'est la Journée Mondiale du Faux-Timbre d'Artiste chaque mois de novembre.
Tout comme moi, Claire ne rate jamais la JMFTA, c'est même à cette occasion-là qu'elle a découvert les joies de l'art postal, il y a quelques années déjà.
Composé de bandes de journaux, de magazines, de différents papiers noirs, c'est un mail-art engagé qu'elle m'adresse aujourd'hui, visant le Black Friday et ses excès.
Quelle joie aujourd'hui de voir arriver les premières enveloppes des ami(e)s mail-artistes qui ont participé à la grande fête créative du mois de novembre qu'est la Journée Mondiale du Faux-Timbre d'Artiste!
A tout seigneur, tout honneur, je commence avec l'enveloppe très travaillée que j'ai reçue de l'ami Tony, l'organisateur de la si belle journée de détente, de créativité et de partage qu'est cette manifestation.
J'ai eu le grand plaisir de trouver à l'intérieur un exemplaire de chacun des modèles de faux-timbre que notre génial troublion a fabriqué pour l'occasion.
Première manufacture européenne, la porcelaine de Meissen attire les
enthousiastes depuis des siècles pour ses designs élégants et ses créations
fantaisistes.
L’histoire de Meissen
La porcelaine de Meissen est, avec celle de Sèvres, la porcelaine la plus populaire et la plus recherchée. La fascination pour la porcelaine et son histoire, notamment « l’or blanc » de Saxe, comme on la surnomme, repose tout d’abord sur sa haute qualité. Cependant, le fait que Meissen ait été l'inventeur de la porcelaine européenne et le premier fabricant du continent joue un rôle encore plus décisif dans son histoire.
Au début du XVIIIe siècle, l'élite européenne était obsédée par la porcelaine importée, dont la fabrication était un mystère absolu. Par-dessus tout, Auguste le Fort, électeur de Saxe et roi de Pologne (1670-1733), était fasciné par les céramiques fines d'Extrême-Orient et était prêt à dépenser des sommes énormes pour sa passion. Mais ses fonds n’étant pas inépuisables, il a fait appel à l'alchimiste Johann Friedrich Böttger (1682-1719), qui prétendait pouvoir produire de l'or à partir de n'importe quel matériau.
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| Avant de découvrir la formule de « l’or blanc », Böttger a créé un grès rouge foncé qui a été initialement produit dans l'usine de Meissen. Photo © Sotheby's |
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| Au début de la production, les formes et les motifs des pièces importées d'Extrême-Orient, comme le décor en laque noire, ont été copiés. Photo © Christie's |
Au départ, le répertoire de la manufacture se limitait à des copies et à des réinterprétations de formes et de motifs déjà connus, notamment ceux des importations de Chine. Toutefois, grâce à des peintres et des modeleurs de grand talent, tels que Johann Joachim Känders (1706-1775), Johann Gregorius Höroldt (1696-1775) et Johann Gottlieb Kirchner (1706-1768), l’enseigne a rapidement proposé des sculptures d'animaux et des groupes de figurines galantes, toutes décorées de couleurs et de motifs éclatants.
La formule de fabrication de la porcelaine était un secret jalousement gardé. Les personnes initiées à la fabrication étaient appelées les « arcanistes » (du mot latin arcanum, qui signifie secret). Cependant, en 1718, un diplomate autrichien a réussi à attirer quelques employés à Vienne et a fondé la manufacture de porcelaine de Vienne.
Cette concurrence inattendue a rendu nécessaire l'apposition d'une
marque sur les produits de Meissen. Au départ, le monogramme AR (pour «
Augustus Rex ») était utilisé, jusqu'à ce que les épées croisées, toujours
utilisées aujourd'hui, s'imposent comme véritable marque de certification.
Vienne n'était pas la seule concurrence, mais les goûts des clients changeaient aussi, ce qui signifiait que les concepteurs de Meissen devaient toujours proposer quelque chose de nouveau. Parmi les créations importantes, citons le « Service du Cygne » créé pour le Premier ministre de Saxe, Heinrich Graf von Brühl, et les vases boule de neige en filigrane, fins et élaborés.
Afin de répondre au goût de plus en plus rococo des clients, les modeleurs de Meissen ont dû créer de nouvelles formes et de nouveaux décors. L'un des plus remarquables et des plus élaborés est le motif de la « fleur boule de neige », inventé par Känder en 1739. Vase Meissen, fin du XIXe siècle (détail). Photo © Lempertz
La grande époque des innovations de la manufacture de Meissen s'est
terminée à la fin du XVIIIe siècle. À l'époque de l'historicisme du XIXe
siècle, Meissen a également eu de plus en plus recours à d'anciens modèles, qui
ont été réédités et redessinés dans le style néo-rococo. Afin de répondre au
goût de la bourgeoisie, devenue de plus en plus riche à la suite de la
révolution industrielle et pouvant désormais s'offrir des objets luxueux, des
nouveaux modèles ont été développés. La présentation d'un service en porcelaine
de Meissen sur la table à manger était considérée comme un symbole nécessaire
du statut de cette classe sociale en plein essor.
C’est à peu près à cette époque que le vase à manche en serpent, créé par Ernst August Leuteritz (1818-1893), le directeur créatif de la manufacture pendant de nombreuses années, a vu le jour. Le modèle, comble de l’originalité et de l’innovation, est devenu depuis un véritable classique de l’enseigne.
Afin de donner un nouveau souffle à la production, de nouveaux artistes (utilisant principalement le vocabulaire de l'Art nouveau) ont été engagés à la fin du XIXe siècle. La série de douze enfants jouant par Julius Konrad Hentschel (1872-1907), connue sous le nom d’« Enfants Hentschel », est une pièce née à cette période qui est toujours populaire aujourd'hui.
Au cours du turbulent XXe siècle, la manufacture de Meissen a misé sur un mélange réussi de formes et de techniques historiques, tout leur apportant une touche contemporaine en phase avec les nouvelles tendances.
Collectionner la porcelaine de Meissen
Au XXIe siècle, la porcelaine de Meissen est devenue un objet de collection très convoité. Ce qui vaut pour de nombreux autres domaines de collection vaut également pour les créations de l’enseigne allemande : les premières éditions sont toujours les plus chères. L'apogée de la manufacture, au début et au milieu du XVIIIe siècle, a été marqué par l'invention de la porcelaine européenne et les œuvres des grands maîtres, tels que Johann Joachim Kändler.
Les modèles de Kändler ont été imités au fil des siècles. Les figures et groupes exécutés peu après sa période d’activité sont plus chers que les versions ultérieures. Par exemple, l'humoristique série « Chapelle des singes » de 1753, fait toujours l'objet d'une collection assidue. Alors qu'une série complète de 1755-1756 a trouvé preneur chez Christie's pour 77 343 euros en 2015, la même maison de ventes n'a enregistré que 17 900 euros pour un ensemble tout aussi complet qui datait du XXe siècle.
Étant donné que de nombreux motifs des débuts de
Meissen ont été réédités, il faut décider si l'on préfère un original du XVIIIe
siècle ou si une version ultérieure est suffisante.
Authenticité et restaurations
Lors d’un coup de cœur pour un modèle, il faut
d'abord regarder sous la base, car c'est là que l'on trouve les marques de
fabrique de Meissen, le plus souvent en couleur sous glaçure. August le Fort
avait introduit ces marques en se calquant sur les marchandises importées de
Chine, afin de se distinguer de la concurrence viennoise et de protéger les
produits de sa manufacture.
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| Photos (du haut à gauche au bas à droite) © Sotheby's, © Bonhams, © Dorotheum, © Christie's |
La première marque était composée des initiales «
AR », qui signifient « Augustus », c'est-à-dire Auguste le Fort en sa
qualité de roi de Pologne. En 1723, les épées croisées ont été introduites,
d'abord en combinaison avec des séquences de lettres, comme « KPM » (Königliche
Porzellan-Manufaktur), puis seules à partir de 1730 environ. Le design des
épées a varié au fil du temps. Une étoile a été ajoutée sous Camillo Marcolini
(1739-1814), qui a dirigé la manufacture de 1774 à 1814, et du milieu du XIXe
siècle jusqu'en 1924, les épées avaient des pommeaux plus épais.
Mais qu'en est-il des toutes premières pièces qui
ne présentaient pas encore de marque ? Il est possible d’identifier une pièce
Meissen originale par sa porcelaine : bien que l'entreprise ait été lancée en
1708, la formule n'était pas encore tout à fait au point et la porcelaine avait
un ton légèrement jaunâtre-grisâtre jusqu'à la fin des années 1720.
Les numéros de modèle, de décor ou de peinture utilisés selon un système spécial peuvent également servir d'indication pour authentifier une pièce.
Outre l'examen des caractéristiques
d'identification, il est également nécessaire de s'intéresser aux restaurations
éventuelles. Les restaurations modernes sont parfois si habilement réalisées
qu'il est difficile de les voir. En tournant (prudemment) une porcelaine à la
lumière, un éclat partiellement différent peut être visible, indiquant un ajout
moderne. Les réparations plus anciennes sont généralement plus faciles à
repérer, car le matériau utilisé pour la réparation peut se décolorer avec le
temps (ce qui n'est pas particulièrement souhaitable sur une figurine d'une
blancheur immaculée).