Dans ma série des femmes remarquables, je ne pouvais absolument pas omettre la célèbre Jane Goodall, à qui je souhaite rendre un hommage appuyé quitte à être redondante avec la masse d'articles qui ont été écrits à son sujet depuis sa disparition.
Son amour de la nature et des animaux depuis sa plus tendre enfance ont conditionné tout son parcours et elle s'est révélée au fil du temps une ambassadrice formidable pour le respect de l'environnement et au service du vivant.
La primatologue Jane Goodall étudie les chimpanzés de Gombe Stream depuis 1960, elle est donc responsable de la plus longue étude de terrain jamais réalisée pour un groupe d'animaux. -Photos de Hugo Van Lawick
pour National Geographic Society
Cet hommage sera matérialisé sous la forme d'un mail-art textile que je destine à Françoise : avec le vert dominant comme dans la jungle où elle a vécu une partie de sa vie près du Lac Tanganika, dans le Parc National de Gombe Stream en Tanzanie, là où elle fit sur le terrain, des observations très poussées sur les chimpanzés.
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| photo de Jane avec les chimpanzés lors de sa première mission dans le Parc National de Gombe photo de Hugo Van Lawick pour la National Geographic Society |
J'espère que ce mail-art hommage saura plaire à Françoise et qu'il lui parviendra sans dommage. Je lui en souhaite bonne réception.
*** Jane GOODALL (3 avril 1934 - 1er octobre 2025) ***

Jane Goodall avec un chimpanzé le 9 juin 2018 à Entebbe, en Ouganda. - photo de Sumy Sadurni AFP
Pionnière, la célèbre primatologue britannique Jane Goodall, "ambassadrice" des chimpanzés et fervente défenseure de la cause environnementale est morte à l'âge de 91 ans, a annoncé mercredi son institut.
Infatigable, Jane Goodall parcourait encore la planète pour défendre la cause des chimpanzés, ces grands singes qu'elle était venue étudier en Tanzanie, il y a plus de 60 ans dans ce qui était encore le protectorat britannique du Tanganyika. A chaque conférence, le visage dégagé, ses longs cheveux argentés attachés, elle accueillait son public avec une imitation très juste du cri du chimpanzé.Messagère de la paix des Nations Unies depuis 2002, elle ne passait plus que quelques semaines par an dans le parc national tanzanien de Gombe, là où avait débuté sa longue carrière scientifique.
Autodidacte
Jane Goodall est née à Londres le 3 avril 1934, deux ans après l'Américaine Dian Fossey, qui avait consacré, elle, sa vie aux gorilles des massifs congolais et rwandais.
Secrétaire de formation et naturaliste autodidacte, la jeune femme se rend pour la première fois en Afrique invitée par des amis propriétaires d'une ferme au Kenya.
En 1957, elle y rencontre le conservateur du Musée national kényan, le célèbre paléoanthropologue Louis Leakey. Il lui fait une incroyable proposition: aller observer des chimpanzés au bord du lac Tanganyika, un environnement proche de celui de nos lointains ancêtres. Grâce à sa persévérance, Jane Goodall réussit à se faire accepter par ses discrets habitants, devenant quasiment l'une des leurs.
Les scientifiques de la vieille école sont choqués à la lecture de ses premiers rapports où elle parle de David Barbe-Grise, Flo, Mike, Mac Gregor et d'autres, au lieu d'individus identifiés par des sigles et des numéros.
Une révolution
Elle décrit dans le détail leur société aux rapports complexes et découvre qu'ils ne sont pas végétariens, mais omnivores. En observant un chimpanzé utiliser une tige pour attraper des termites, elle est la première à révéler que ces grands singes savent fabriquer des outils, une capacité jusque-là considérée comme l'apanage de l'Homme.
"Il faut désormais redéfinir l'Homme, redéfinir l'outil, ou accepter le chimpanzé comme humain", lui écrit Louis Leakey, qui l'envoie à l'université de Cambridge où elle obtient un doctorat en éthologie. Jane Goodall n'a pourtant aucun diplôme universitaire en poche. Avant elle, seules sept personnes ont, de la sorte, sauté les étapes dans le prestigieux établissement.
En 1964, elle épouse le photographe néerlandais Hugo van Lawick, qui immortalise son travail pour les magazines américains Life et National Geographic. La couple a un fils, Hugo, qu'elle surnomme "Grub" ("asticot").
Lien mère-enfant
"Chez les chimpanzés, il y a un lien extrêmement étroit entre la mère et l'enfant", explique-t-elle. "La mère est constamment avec l'enfant, et j'ai élevé 'Grub' de cette façon. Jusqu'à ses trois ans, je ne l'ai jamais laissé seul une journée entière."
Grande figure de la science du XXe siècle, maintes fois distinguée, Jane Goodall devient dès les années 1970 une activiste de la nature. Dès 1977, elle crée son institut pour gérer en Afrique des centres d'accueil de chimpanzés issus du braconnage, puis le "ChimpanZoo", programme destiné à améliorer les conditions de vie des primates captifs ou encore le "Roots and Shoots" ("Racines et pousses") en 1991, un programme de sensibilisation des jeunes à l'environnement.
Un combat pour la biodiversité
Dans une tribune du Monde pendant le Covid-19, elle établit un lien entre la pandémie et "notre manque de respect pour le monde naturel". Végétarienne convaincue, elle dénonce sans relâche les atteintes à la biodiversité. "Nous savons ce que nous devons faire. Nous avons les outils nécessaires. Mais nous nous heurtons à la pensée à court terme du gain économique, contraire à la protection à long terme de l'environnement."
"Je ne prétends pas être capable de résoudre les problèmes", déclarait-elle à l'AFP en 2024. "Mais si nous regardons l'alternative, qui est de continuer à détruire l'environnement, nous sommes condamnés."



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